Abdelkader Bouselham, qui s’exprimait lundi à Alger lors d’une journée d’études sur l’avenir du Maghreb, organisée par l’Institut diplomatique, a indiqué que « le moment est venu pour que la franchise prenne le dessus sur les discours, que l’on se dise la vérité et que l’on reconnaisse qu’il existe des problèmes entre nous, qui nous empêchent de construire le Maghreb ». « La question du Sahara persiste depuis trente ans et, si on ne peut pas régler ce problème, il ne pourra pas y avoir de Maghreb », a-t-il dit. Intervenant sur le même sujet, Mohamadou Ben Mohammaden, professeur d’histoire en Mauritanie, a souligné la nécessité de reconnaître que « le problème du Sahara constitue un handicap majeur devant l’édification de l’Union maghrébine ». « Il appartient à nos politiques et à nos intellectuels de prendre conscience de la nécessité de trouver une solution objective et rationnelle à ce problème (Sahara)», a-t-il insisté, ajoutant qu’ « il faut écarter tout pessimisme et aider à trouver une solution à cette question ». L’écrivain et chercheur marocain, Moubarak Rabia, a pour sa part interpellé ceux qui avaient la forte ingéniosité de créer des problèmes dans la région du Maghreb à investir leurs capacités dans le règlement de ces problèmes. Moubarak Rabia a estimé que « l’intelligence maghrébine ne peut souffrir d’une incapacité à régler une question comme celle du Sahara ».Il a mis l’accent sur la nécessité de la recherche d’une solution au problème artificiel du Sahara, à travers le dialogue et la franchise, afin de concrétiser l’objectif maghrébin qui reste un « cadre approprié » pour le travail commun et la réalisation des aspirations des peuples du Maghreb.