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Nouvelle grève des médecins du public le 16 octobre

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La cadence des débrayages risque de s’accentuer

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Parmi les principales revendications des syndicats qui datent déjà de plusieurs années figure l’équivalence du doctorat en médecine au doctorat national. Cette équivalence  leur garantirait de meilleurs salaires.

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Les médecins du public observeront une nouvelle grève nationale ainsi qu’un sit-in devant le siège du ministère de la santé le 16 octobre. Il s’agit du deuxième débrayage en l’espace de 15 jours, la première grève avait eu lieu le 28 septembre dernier. Cette grève est menée par le Syndicat indépendant des médecins du secteur public avec les syndicats les plus représentatifs du secteur de la santé, à savoir la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) et l’Organisation démocratique du travail (ODT). Notons également que les étudiants en médecine participeront à ce débrayage dans la mesure où ils jugent que  leur avenir est en jeu. Les hôpitaux publics au niveau national seront paralysés. Par respect de l’éthique et de la déontologie, les services d’urgence et de réanimation resteront opérationnels.

Le 26 septembre dernier, les syndicats s’étaient réunis avec le ministre de la santé, El Houcine Louardi, pour faire part de leurs revendications et examiner la situation. «Depuis, il n’y a eu aucune autre réunion. Le ministre n’a pas donné suite aux revendications des médecins», signale Dr Youssef Elkhayati, secrétaire général du bureau des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes de  l’Organisation démocratique de la santé (ODT) et membre de l’ODT. Les syndicats sont déterminés à aller jusqu’au bout pour faire entendre leur voix. «Si le ministre ne répond pas à nos doléances nous allons maintenir nos mouvements de protestation. Nous avons l’intention d’entamer une grève nationale chaque semaine au lieu d’une chaque mois», indique Dr Elkhayati. Parmi les principales revendications des syndicats qui datent déjà de plusieurs années figure l’équivalence du doctorat en médecine au doctorat national. Cette équivalence  leur garantirait de meilleurs salaires. En effet, elle  leur permettrait d’avoir des salaires selon l’indice 509, au lieu de l’indice 336 (salaire équivalent au niveau du master). Outre l’augmentation des salaires, les médecins revendiquent également une hausse des primes. A ce sujet, le Dr Elkhayati estime que le système d’indemnisation des gardes des médecins du public est totalement déconnecté de la réalité du terrain. «Il est inadmissible qu’un médecin touche 180 DH pour une garde de 12 h», déplore-t-il. Les médecins du public souhaitent également une augmentation de l’indemnité de spécialité. A ceci s’ajoutent les conditions de travail difficiles auxquelles ils font face chaque jour. «Actuellement, 70% des hôpitaux publics ne répondent pas aux normes en vigueur», fait-il remarquer. Outre le manque en équipement dans les hôpitaux publics, s’ajoute une pénurie du personnel de santé. Le Dr Elkhayati estime que le véritable problème n’est pas la formation du personnel médical mais plutôt le manque de postes budgétaires. «A quoi cela sert-il de former chaque année des médecins alors que seulement 1.500 postes budgétaires (médecins, infirmiers toutes catégories confondues, personnel administratif) ont été consacrés au secteur de la santé en 2017», s’interroge-t-il. Ce dernier estime que si le ministre veut surmonter cette situation, il faudra augmenter les postes budgétaires en accordant au secteur de la santé une enveloppe conséquente.  Rappelons que la précédente grève avait été massivement suivie, selon l’ODT, avec un taux de participation proche de 92%. 

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