ALM : Quelles sont les mesures qui doivent être prises pour la protection des petites bonnes ?
Nouzha Skalli : Concernant le travail des petites bonnes, nous avons déposé un projet de loi il y a environ 3 mois. Celui-ci est toujours à l’étude au secrétariat général du gouvernement. En tant que ministre du Développement social, il est de ma mission de coordonner les politiques sociales, en matière de protection des enfants. Je pense qu’il faut mettre en place une législation spécifique pour la protection des petites bonnes.
Que prévoit ce projet de loi ?
Ce texte prévoit des sanctions à la fois à l’égard des parents qui donnent leurs enfants aux employeurs, les personnes qui emploient les personnes mineures, les courtiers qui jouent le rôle d’intermédiaires ainsi que toute personne qui est en mesure de dénoncer le travail des petites bonnes et qui ne le fait pas. Le projet prévoit en outre un délai moratoire.
En quoi consiste votre stratégie en la matière ?
Nous avons une stratégie claire. L’éradication totale du travail des enfants ne peut pas se faire du jour au lendemain. En plus, l’éradication du travail des enfants est une affaire de tous. Une fois adopté, le projet de loi ne va pas être appliqué pendant un délai moratoire d’un an. Les choses devant évoluer graduellement. Nous allons procéder dans un premier temps à la sensibilisation avant de passer à l’interdiction totale.