Société

Objectif femme

La tête de liste nationale du PPS ne fait pas son âge… Et pourtant Nouzha Skalli est une femme qui a un long passé militant derrière elle. Plus de 33 années. Depuis son engagement au PLS (Parti de la libération et du socialisme, devenu PPS en 1974) à Montpellier, après mai 68. Très diphonie et d’un aspect résolument jeune, elle bouge, se déplace constamment, répond au téléphone, fait des discours… défend le programme de son parti… Il ne s’agit pas d’une illustre inconnue, et le terrain de la chose publique ne lui est pas inconnu, puisque cette membre du Bureau Politique du parti de Moulay Ismaïl Alaoui est conseillère municipale à la commune urbaine de Sidi Belyout. «Le principe de la liste nationale est une chose excellente en soi. Et il n’y a pas pour le moment d’autre moyen pour la femme d’accéder à la Chambre des représentants», estime cette membre fondatrice et dirigeante de l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM).
Les femmes représentent 50% de la société marocaine, poursuit Nouzha Skalli, en soulignant qu’ajoutées aux enfants, elles en forment les deux-tiers et que, par conséquent, elles sont le reflet des besoins de cette société. Et même si elle a quelques réserves –qu’elle se garde bien d’émettre maintenant- en ce qui concerne les modalités concernant la liste nationale, la tête de liste nationale PPS estime qu’il s’agit de quelque chose d’«infiniment mieux que tout ce que nous avons connu jusqu’à présent». Une «mesure vitale». Et de se féliciter qu’il y ait près d’un millier de candidates à ces élections, alors qu’en 1997, on n’en dénombrait que 84. Et son action au sein du Comité national pour la participation des femmes à la vie publique s’inscrit dans cette optique. Non satisfaite de toute cette activité, cette pharmacienne, mère de deux enfants, est également membre fondatrice et membre du conseil national de l’Organisation marocaine des droits de l’Homme (OMDH) et fondatrice et animatrice du Centre pour le Leadership Féminin (CLEF). Parlant de la liste nationale de son parti, elle affirme que les trente femmes qu’elle comprend sont originaires de dix régions du Maroc, que vingt d’entre elles sont diplômées de l’enseignement supérieur ,dont quatre professeurs universitaires. Y figurent également des femmes entrepreneurs. «On pourrait être fier de les avoir toutes au parlement», confie Mme Skalli, qui ajoute, amusée, que mises bout à bout, leurs années de militantisme dépassent les quatre siècles. La plus jeune est âgée de 29 ans et l’aînée en a 65.
Parlant de sa campagne et de l’expérience qu’elle vit actuellement, elle affirme qu’il y a un engouement extraordinaire et que la question de la femme est plus que jamais d’actualité. «Certains candidats masculins, qui n’ont pas tenu compte de leur liste nationale, se sont vus rappeler à l’ordre par les populations auxquelles ils s’adressaient», dit-elle, en notant qu’au-delà de la liste nationale, la participation de la femme à la chose publique a effectué une percée remarquable. A la question de savoir quelles étaient ses estimations concernant les résultats des élections, Nouzha Skalli a répondu: «je ne suis pas Madame Soleil. Je travaille pour des objectifs.
En 1997, on m’a arraché un siège qui me revenait pour le donner à quelqu’un d’autre. Mais cette année, suite aux mesures prises pour assurer un maximum d’honnêteté et de transparence aux élections, je suis à la fois optimiste et réaliste».

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