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Omar Hilale souligne l’obsolescence du droit à l’autodétermination à l’ère de la mondialisation

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L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, Omar Hilale, a affirmé, lundi 8 juin, devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, que le droit à l’autodétermination dans sa dimension conjoncturelle des années soixante est devenu obsolète à l’ère de la mondialisation et des regroupements régionaux. Pour M. Hilale, les différents modes de consultation populaire ainsi que l’option de la négociation, particulièrement quand elle est recommandée par le Conseil de sécurité font désormais loi, tant elles répondent à une démarche évolutive du droit international dictée par le Conseil de sécurité et préservent le principe du consensus et de l’inclusivité. Le diplomate intervenait dans le cadre de la 11ème session du CDH sur le point relatif à la Promotion et protection de tous les droits de l’Homme, civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, y compris le droit au développement. Il a fait remarquer, à cet égard, que la résolution 1514 et le principe de l’autodétermination auquel elle a donné naissance sont les éléments les plus controversés du droit international en raison de leur instrumentalisation. Bien plus, a-t-il déploré, ce droit né dans le contexte de la décolonisation et de la guerre froide a été depuis perverti car utilisé à des fins géostratégiques et à des objectifs de quête de leadership à travers le démembrement des Etats et la balkanisation des régions.
M. Hilale trouve surprenant d’insister par opportunisme politique pour figer, voire momifier le principe de l’autodétermination dans une année déterminée, 1960, et faire abstraction de l’évolution positive de ce droit, de ses nouvelles interprétations, et surtout des mutations des relations internationales et des changements géostratégiques survenus depuis.
Il est également incompréhensible, a-t-il relevé, que dans le cadre de la doctrine et la pratique internationale très riches et variées, en matière d’autodétermination, il soit procédé à une sélection arbitraire des formes de cette autodétermination et ignorer, voire délégitimiser les autres formes d’exercice de ce droit.
L’ambassadeur marocain a affirmé, par conséquent, que tout activisme, y compris l’instrumentalisation des principes de droit tel celui à l’autodétermination de nature à provoquer le démembrement d’un Etat ou porter atteinte à son intégrité territoriale, constitue une violation du droit international, des principes de la Charte et des résolutions onusiennes sur les relations amicales et le bon voisinage entre les Etats. M. Hilale a fait remarquer que la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 ainsi que la résolution 60/251 portant création du Conseil des droits de l’Homme en 2006, en passant par la Déclaration et le Plan d’action de Vienne de 1993 ont réaffirmé que les droits de l’Homme sont universels, indivisibles, indissociables et interdépendants et se renforcent mutuellement.

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