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Onusida : Baisse de 42% des nouvelles infections au VIH au Maroc

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Le pays est parvenu à maintenir une faible prévalence au sein de la population générale

L’Onusida salue les efforts du Maroc dans la lutte contre le VIH. Alors que le Maroc entame cette année sa trentième année de riposte du VIH, l’organisme onusien signale dans un document publié sur son site une baisse de 42% des nouvelles infections au VIH depuis 2010. Un chiffre largement supérieur à la baisse observée au Moyen-Orient et en Afrique du Nord qui n’est que de 4%. L’Onusida fait aussi remarquer que la couverture du traitement anti-VIH a également augmenté dans le pays,  en passant de 16% en 2010 à 48 % en 2016. Si le Maroc est  parvenu à maintenir une faible prévalence du VIH au sein de la population générale (0,1 %), l’organisme onusien signale toutefois que certains domaines restent pourtant source d’inquiétudes. Les données montrent que la prévalence du VIH est élevée au sein des populations à plus haut risque d’infection à VIH, notamment les professionnelles du sexe (1,3%), les consommateurs de drogues injectables (7,9%) et les migrants (3%).

Des pourcentages qui illustrent  la nécessité  de déployer davantage  d’efforts pour que les services anti-VIH atteignent les populations clés. «Le Maroc intensifie ses efforts pour atteindre les populations clés par l’intermédiaire de programmes de prévention combinée, du traitement substitutif pour les consommateurs de drogues et de l’accroissement du dépistage du VIH», indique l’Onusida. Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida signale qu’à fin  2016, on estimait à 22.000 le nombre de personnes vivant avec le VIH au Maroc, à moins de 1.000 le nombre de nouvelles infections à VIH et à moins de 1.000 le nombre de décès dus au sida.  Cela dit, selon le ministère de la santé, seulement 63% des Marocains connaissent leur statut sérologique. Toujours selon les données du ministère,  la  prévalence du VIH dépasse les 5% dans certaines villes. C’est notamment le cas à Marrakech où la prévalence du VIH est de 5,7% parmi les homosexuels. A Nador et à Tétouan, celle-ci est respectivement de 13,2 et 7,1% parmi les usagers de drogue. Il faut aussi relever que 67% des nouvelles infections se produisent parmi cette population qui est de loin la plus exposée au VIH. Autre taux alarmant à signaler: 70% des femmes sont infectées par leurs conjoints.

A fin juin 2015, le nombre total cumulatif de cas de VIH/sida notifiés s’élevait à 13.332. Trois régions concentrent plus de 50% des cas notifiés du VIH (Souss-Massa, Casablanca-Settat et Marrakech-Safi). Des avancées importantes ont été réalisées dans le dépistage et l’accès aux soins.. Au premier semestre 2017, 123.388 personnes ont été couvertes. L’offre de dépistage a été élargie à 1.200 centres de santé et d’ONG. Le nombre de personnes testées pour le VIH a été multiplié par 3 en passant de 218.951 en 2012 à 605.746 en 2016 dont 154.416 femmes enceintes en consultation prénatale et 16.030 patients tuberculeux.

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