Société

Ould Abdel Aziz rejette tout partage du pouvoir

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Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a rejeté, samedi, au cours d’un meeting, tout partage du pouvoir avec ses opposants, leur enjoignant de «reconnaître» son élection et de jouer le jeu d’une opposition normale, a constaté l’AFP. «Nous n’avons pas à partager le pouvoir avec l’opposition, ni une partie du pouvoir avec elle, ceci, elle doit le savoir et accepter de jouer son rôle normal d’opposition dans un système démocratique», a déclaré le président mauritanien au cours d’un meeting dans un quartier périphérique de Nouakchott. «Contrairement à ce que dit l’opposition, nous ne sommes pas contre le dialogue, nous y sommes prêts sur les écrans de télévision, dans les rues et espaces publics», a-t-il dit devant une foule de plusieurs milliers de partisans enflammés. Il a toutefois estimé que «l’opposition doit reconnaître d’abord son élection à la présidence de la République qu’elle continue de contester en exigeant une enquête sur ce qu’elle appelle des fraude massives».
Le président Ould Abdel Aziz, qui avait renversé le 6 août 2008 le président civil Sidi Ould Cheikh Abdallahi, avait été élu le 18 juillet 2009, avec plus de 52% des suffrages, dès le premier tour de la présidentielle. Le président mauritanien a consacré l’essentiel de son discours à une attaque en règle contre ses opposants, accusant leurs partis de «se liguer» contre son armée et la sécurité du pays. Il a notamment affirmé «que les militaires mauritaniens, désormais présents partout, seraient suffisamment armés pour assurer la sécurité du pays, même si cela nécessitait de faire appel à toutes les ressources disponibles». La Mauritanie fait face depuis plusieurs années à des actions armées menées sur son territoire par la branche d’Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Les plus récentes de ces actions sont l’enlèvement spectaculaire, dans deux opérations distinctes, de trois humanitaires espagnols (29 novembre 2009) et de deux ressortissants italiens (le 18 décembre 2009). Rappelons que dix articles de la nouvelle loi mauritanienne sur le terrorisme, fortement contestée par l’opposition, ont été rejetés le 4 mars dernier par le Conseil constitutionnel. Le Conseil constitutionnel s’était réuni à Nouakchott, pour statuer sur un recours introduit par 32 députés à l’Assemblée nationale dénonçant la loi sur le terrorisme, approuvée déjà à la majorité par les deux Chambres du Parlement. Parmi les articles déclarés illégaux par le Conseil constitutionnel, ceux autorisant la détention préventive des suspects de terrorisme pendant 15 jours ouvrables, ainsi que la mise sur écoute de leurs conversations téléphoniques et de leurs courriers électroniques et ceux des personnes en relation avec eux.

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