Société

Personnes en situation de handicap mental: Les associations partent en guerre contre Bassima Hakkaoui

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Les associations font face à d’importants problèmes financiers et techniques dans la prise en charge des personnes en situation de handicap mental. Ce qui ne semble pas interpeller le ministère de tutelle.

Les subventions  provenant du  département de Bassima Hakkaoui n’ont toujours pas été versées aux associations. «Malgré nos initiatives, même le problème de la subvention du ministère du développement «bourses d’appui à la scolarité des personnes handicapées»  s’aggrave sensiblement comme en témoigne le retard de plus en plus important rencontré par les associations d’une part dans le paiement de leur dû par le ministère et, d’autre part, dans le renouvellement des conventions auprès du même ministère qui atteignent des proportions alarmantes», déplore l’Union dans un communiqué. Devant l’absence des subventions, les associations vivent le calvaire et  n’arrivent plus à travailler.

Comment peuvent-elles continuer à prendre en charge ces enfants sans le moindre sou! C’est leur avenir qui est aujourd’hui en jeu.  Devant cette situation «inhumaine», l’UNAHM ne compte pas baisser les bras. Dans un premier temps, l’Union envisage d’envoyer  une lettre à Bassima Hakkaoui  mentionnant  les anomalies et les retards des conventions «bourses d’appui à la scolarité des personnes en situation de handicap».

Pour manifester leur mécontentement, les responsables des associations, des familles,  envisagent d’organiser un sit-in  devant le ministère de tutelle. Dans le cas où aucune suite n’est pas donnée à leurs réclamations, l’Union passera à la vitesse supérieure. Une grève d’un mois sera alors organisée dans les centres, structures et classes intégrées. L’UNAHM va encore plus loin en annonçant  la fermeture progressive des institutions existantes en l’absence de réponse et de plan d’action concret.

Rappelons que  la prise en charge d’un enfant souffrant de handicap mental coûte entre 2.500 et 2.700 DH par mois.   La scolarité des enfants dépend encore des mécènes. Selon les statistiques officielles, le Maroc compte 1.530.000 personnes handicapées, soit 5,12% de la population. Sur ce total, les déficiences mentales représentent 23%, soit 347.200. Une famille sur quatre est concernée par la question du handicap dans notre pays.

 L’Union en bref

 

 L’Union nationale des associations œuvrant dans le domaine du handicap mental au Maroc a été créée le 5 décembre 2012. Elle regroupe plusieurs associations parmi lesquelles figurent notamment l’association «Anais» (Casablanca), l’association «Hadaf» des parents et amis des personnes handicapées mentales (Rabat), l’association «Mourouj» pour l’intégration des personnes à besoins spécifiques (Temara)….

L’Union vise à capitaliser et à utiliser les ressources d’experts dans le domaine du handicap mental pour travailler en commun à la  protection des droits fondamentaux de ces personnes (droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels). L’Union se bat  pour la participation des personnes en situation de handicap mental dans la société et à la réalisation de la parité des opportunités. Son autre cheval de bataille  est la lutte contre toute forme d’exploitation et de discrimination  subies par ces personnes.
 

 

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