Société

PJD : un congrès extraordinaire en juillet

Le Parti de la Justice et du développement (PJD) tiendra un congrès national extraordinaire le 23 juillet 2006 à Rabat, soit un peu plus de deux années après son cinquième congrès en avril 2004. C’est ce qui a été décidé lors de la réunion, jeudi 8 juin 2006, du secrétariat général de ce parti comme l’indique un communiqué diffusé le lendemain.
Selon ce communiqué, ce congrès national extraordinaire interviendra pour permettre au parti islamiste d’être en conformité avec les dispositions de la nouvelle loi sur les partis politiques votée il y a quelques mois. Lors de leur congrès extraordinaire, les PJDistes devront notamment adopter la nouvelle loi interne de leur parti avec de nouveaux amendements concernant l’adhésion au PJD, le contrôle de ses comptes et les instances disciplinaires.
Cette nouvelle loi interne a été élaborée lors de la première université d’été du PJD à Rabat en août 2005 et adoptée, à la fin du même mois, par son congrès national (législatif du parti islamiste). 
Selon cette nouvelle loi interne, il est question, en ce qui concerne l’adhésion, de membres associés et de membres actifs. Un membre associé ne devient membre actif qu’une fois écoulée une période d’un an sauf décision contraire qui doit être approuvée par le Secrétariat général. Cette instance se retrouve d’ailleurs avec des pouvoirs plus renforcés en matière des adhésions puisqu’elle est habilitée à trancher en matière des recours et surtout pour ce qui est de l’adhésion de parlementaires, hommes politiques ou ex-responsables ayant assumé des missions diplomatiques ou de hautes fonctions. L’une des nouveautés réside aussi dans le fait que tout militant PJD devra avoir l’aval du secrétariat général avant d’accepter un poste politique. Cette nouvelle loi interne instaure aussi une commission des comptes chargée des audits et contrôles avec l’obligation de rendre des rapports annuels.
Dans le même communiqué annonçant la tenue de son congrès extraordinaire en juillet prochain, le PJD s’en prend de nouveau au gouvernement et à la majorité de Driss Jettou pour avoir "monopolisé" les tractations autour du projet de la nouvelle loi électorale. Le parti islamiste se dit aussi "préoccupé" par les rumeurs sur la non-participation des Marocains résidant à l’étranger au prochain scrutin. Chose que ce parti considère, si cela arrivait à se produire, comme une "grave erreur" et une attitude contraire au contenu du discours de Sa Majesté le Roi en novembre 2005, poursuit le communiqué du secrétariat général du PJD. 
Le projet de Code électoral, objet de concertation entre la majorité gouvernementale et le ministre de l’Intérieur, devra être présenté au Parlement avant la fin de sa session de printemps. Selon des sources de la majorité, le mode de scrutin ayant fait l’objet d’un consensus, de nouvelles réunions aborderont les détails nécessaires pour boucler le projet de loi.   

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