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Plus de 726.000 enfants ne sont pas préscolarisés au Maroc

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56.208 salles de classe seront créées et aménagées durant la prochaine décennie

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En 2018/2019, les besoins en enseignants se chiffrent à 21.520  et les départs à la retraite à  13.017. Ces besoins continueront de croître en 2019-2020 en passant à 24.558  et à 26.512 en 2020-2021.

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En dépit d’une amélioration des indicateurs de scolarisation et d’alphabétisation au Maroc, les taux d’abandon et de redoublement sont encore élevés. Le rapport économique et financier qui accompagne le projet de loi de Finances 2019 signale que 269.000 enfants ont abandonné l’école en 2017-2018. Le nombre moyen d’années de scolarisation de la population âgée de 15 ans et plus ne dépasse pas 5,6 années (moins que les six années d’études primaires). Le taux d’analphabétisme de la population âgée de 10 ans et plus a atteint les 32%. Les femmes sont de loin les plus touchées (41,9% contre 22,1% pour les hommes). Au niveau régional, des disparités importantes persistent. Ainsi, les régions de Beni Mellal-Khénifra et de Marrakech-Safi enregistrent les taux d’analphabétisme les plus élevés avec respectivement 38,7 et 38%. Viennent ensuite les régions de Fès-Meknès avec 35,2% et les régions de Draa-Tafilalt et Souss-Massa avec 34%.

Préscolaire : Un taux de scolarisation de 49,8%

S’agissant de l’enseignement préscolaire, le rapport précise qu’en 2017-2018, plus de 700.000 enfants âgés de 4 à 5 ans y ont accédé, soit un taux de scolarisation  de 49,8% au niveau national contre seulement 36,6% en milieu rural. Cela dit, 726.920 enfants en âge de préscolarisation ne bénéficient pas d’une éducation préscolaire.   Ces chiffres montrent que l’offre préscolaire reste limitée et inégalement répartie en quantité et en qualité sur le territoire national. Pour faire face à cette situation alarmante, le ministère   de l’éducation nationale a lancé le programme national de généralisation et de développement du préscolaire. Doté d’un budget de 30,22 milliards DH, ce programme vise à généraliser le préscolaire à l’horizon 2027-2028. Il table sur la création et l’aménagement de plus de 56.208 salles de classe durant la prochaine décennie, la formation de 55.914 éducateurs et 950 animateurs éducatifs. En outre, le programme prévoit la mise à niveau des espaces de l’enseignement préscolaire traditionnel qui accueillent plus de 440.537 enfants.

Un besoin de 200.000 enseignants à l’horizon 2030

La réforme du système de la formation des cadres enseignants  constitue un chantier prioritaire pour promouvoir la qualité de la formation.  C’est dans ce cadre qu’a été lancé un nouveau cycle de la licence en éducation dans les universités marocaines à partir de l’année 2018-2019. Quant au projet «l’enseignement de demain», celui-ci vise à répondre aux besoins croissants en enseignants estimés à 200.000 à l’horizon 2029-2030.  En 2018/2019, les besoins en enseignants se chiffrent à 21.520  et les départs à la retraite à  13.017. Ces besoins continueront de croître en 2019-2020 en passant à 24.558  et à 26.512 en 2020-2021. En revanche, les besoins en enseignants commenceront à baisser à partir de 2021-2022 avec un chiffre estimé à 24.886. Selon les chiffres du  ministère de l’éducation national, les besoins sont estimés à 6.016 en 2029-2030.

Extension du programme «Tayssir»

Le ministère de l’éducation nationale a décidé dès la rentrée scolaire 2018-2019  d’accorder  une importance particulière aux programmes d’appui social à la scolarisation ( Tayssir, «Un million de cartables, transport scolaire, création d’internats et de cantines) dans l’objectif d’encourager la fréquentation scolaire et de lutter contre l’abandon scolaire. Pour la rentrée scolaire 2018/2019, l’extension géographique du programme «Tayssir»  concernera la totalité des communes rurales pour les enfants de l’enseignement primaire et l’ensemble des communes urbaines et rurales pour le niveau collégial. En termes de couverture, le nombre de communes ciblées a connu une nette amélioration en passant de 132 communes bénéficiaires en 2008-2009 à 434 communes en 2017-2018, soit une évolution de 229%.Le coût financier global du programme s’élève à 2,17 milliards DH. Rappelons  que le programme a porté ses fruits. Selon la dernière étude d’évaluation réalisée en 2016, ce programme a permis de réduire de près de 57% l’abandon scolaire, la hausse de 37% du retour à la scolarisation et l’amélioration de la performance scolaire des élèves bénéficiaires.

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