Tout comme les organisations, les compétences ne sont plus immuables. La durée de vie des connaissances et des savoir-faire a tendance à se raccourcir. Face à cette obsolescence rapide des compétences, l’entreprise doit développer une attitude de veille pour mettre à jour constamment ses ressources en savoir et en qualifications. Pour cela, la formation constitue un précieux outil, dans la mesure où elle permet d’enclencher et d’entretenir un processus d’adaptabilité permanente. Elle permet également d’entretenir l’employabilité du salarié, en développant ses facultés de reconversion et en le préparant aux évolutions possibles, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise.
Il est aujourd’hui déplorable de constater que, dans la plupart de nos entreprises, notamment les PME-PMI qui constituent plus de 90% du tissu productif, la formation reste le parent pauvre de la gestion des ressources humaines. Sur les 60.000 entreprises affiliées à la CNSS, seulement 1200 utilisent le système des Contrats Spéciaux de Formation (CSF), mis en place par l’OFPPT. Par ailleurs, le personnel peu qualifié, qui représente 50% de la population active des entreprises, ne bénéficie que de 10% des budgets de formation.
A l’AGEF, nous considérons que, en tant qu’outil incontournable pour développer le professionnalisme des ressources humaines, la formation devrait constituer une dimension essentielle de la relation de travail employeur – employé, celle-ci devant prendre la forme d’un contrat de travail – formation. Ainsi, chaque salarié doit pouvoir consacrer une partie de son temps de travail à sa formation. Car, comme disait le philosophe Eric Hoffer, « à une époque de changement radical, l’avenir appartient à ceux qui savent apprendre. Ceux qui ont cessé d’apprendre sont armés pour vivre dans un monde qui n’existe plus».