Société

Pour l’émancipation de l’Enfant

© D.R

ALM : Ces derniers jours l’ONDE s’active un peu partout au niveau du Royaume. On entend parler des sessions du Parlement de l’enfant dont l’opinion nationale ne sait pas grand-chose. Pouvez-vous expliquer de quoi s’agit-il au juste ?
Saïd Raji : Le Parlement de l’enfant a été mis en place suite à une décision royale en 1999. SM le Roi avait décidé d’une sorte d’école de démocratie capable de préparer les générations futures à comprendre leurs droits et leurs devoirs. Ce Parlement compte 357 enfants qui représent toutes les circonscriptions électorales au Maroc. 325 enfants membres sont issus des écoles (publiques et privées), sélectionnés selon un seul critère : les meilleures notes. Quant aux trente autres membres, ils représentent les enfants sourd-muets, les non-voyants, les enfants en situation difficile et des représentants de missions étrangères présentes au Maroc (France, Espagne et USA). Le mandat est de deux ans, renouvelé par des élections selon les critères de l’excellence. Actuellement, nous envisageons de passer à une phase de concrétisation de l’objectif principal à savoir la participation des enfants, d’une manière structurée, à la mise en oeuvre de la convention des Nations unies, relative aux droits de l’enfant. En somme, il s’agit d’un outil principal de participation.
Est-ce que l’enfant Marocain s’est avéré à la hauteur de cette stratégie ?
Absolument. Je vous cite des exemples illustrant le niveau de l’enfant parlementaire marocain. La 27ème assemblée générale des Nations unies, consacrée à l’Enfant, et qui a été marquée par la présence de SM le Roi Mohammed VI ainsi que celle de SAR la Princesse Lalla Meriem présidente de l’ONDE allait révéler une surprise. Avant le début de la session, une réunion fut tenue pour désigner certains enfants parlementaires à accomplir des tâches à l’occasion de cet événement. Une fille marocaine figurait parmi le comité de rédaction des messages, tandis qu’un garçon marocain fut désigné en tant que porte-parole du forum. Tous les deux ont été choisis parmi près de 400 enfants venus des quatre coins du monde. Lors du Parlement mondial des enfants des pays de la francophonie, la marraine de la première charte et la première présidente de ce Parlement est une Marocaine.
Vous avez parlé d’une nouvelle étape que va franchir ce même Parlement…
La nouvelle étape c’est d’activer le rôle de cette institution au niveau régional dans l’objectif de faire participer sérieusement l’enfant dans la gestion de la chose publique selon les directives de la présidente, SAR la Princesse Lalla Meriem. En plus, il existe une étroite collaboration entre l’ONDE et le ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse (MENJ) en vue de créer des bureaux du Parlement de l’enfant au niveau des Académies régionales du ministère et qui seraient liés par un réseau Internet pour faciliter la communication.
Il y aura également un élève interlocuteur du Parlement de l’enfant au niveau de chaque établissement scolaire, de chaque région et par conséquent au niveau de tout le Royaume.
Dans ce sens, les responsables de l’ONDE ont eu avec le MENJ plusieurs rencontres afin de mettre en oeuvre les mécanismes à même d’aider les enfants à atteindre ces objectifs.
Nous envisageons de faire profiter tous les enfants de cet outil de participation dans la promotion et la protection des droits de l’enfant. S’ajoutent à cela les sessions régionales du Parlement qui offrent l’occasion de consacrer les objectifs de cette institution en tant qu’espace d’éducation à la démocratie, l’esprit de patriotisme et de tolérance et la promotion de la culture de dialogue entre les enfants d’une part, et entre ces derniers et les responsables, d’autre part. En somme, le Parlement de l’enfant est une initiative audacieuse qui conforte la position du Maroc en matière de respect des droits de l’enfant.
L’ONDE était à la région d’Al Hoceima suite au tremblement de terre qui a eu lieu le 24 février dernier. Qu’avez-vous fait pour les enfants sinistrés ?
Toujours sous les directives de SAR Lalla Meriem, une équipe de l’ONDE composée de cadres spécialisés et des éléments de l’assistante sociale a immédiatement été dépêchée sur place. Le lendemain, l’appel a été lancé pour venir en aide aux enfants sinistrés, et prioritairement ceux traumatisés par le choc. Nous avons contacté tous nos partenaires, notamment l’UNICEF, car nous avons constaté que les élèves fuyaient l’école. C’est pour cette raison que nous avons rapidement mis sur place des écoles (des dalots de 50 m2 chacun), surtout dans les deux collèges les plus touchés, l’un se trouvant à Beni Ayach et l’autre à Imzouren. Nous avons étroitement travaillé avec l’UNICEF pour profiter de l’expérience professionnelle des équipes envoyées sur place.

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