«Le renforcement du savoir-faire infirmier et de la densité des infirmiers là où les localités connaissent un développement humain faible, s’avère une nécessité impérieuse pour contribuer à l’essor socio-économique souhaité», a souligné, dimanche 7 juin 2009 à Marrakech, Yasmina Baddou, ministre de la Santé.
Dans une allocution lue en son nom à l’ouverture des travaux du 4ème Congrès international du secrétariat international des infirmiers et infirmières de l’espace francophone (SIDIIEF), Mme Baddou a ajouté que le personnel médical, grâce à son excellente maîtrise du savoir, devient l’élément incontournable et la clef de voûte pour tout projet de développement humain. «La promotion de la santé est une composante essentielle du développement humain», a-t-elle affirmé. Cela permet de lutter contre les affections et les maladies responsables de mortalité et ou de morbidité handicapante. Comme il permet à l’individu de jouir d’un état de santé convenable en lui conférant les facultés et potentialités nécessaires pour une bonne insertion au sein de la communauté ainsi que pour une bonne productivité.
La ministre a également indiqué que le savoir infirmier qui est largement sollicité est au service des localités enclavées, celles d’accès difficile et qui connaissent des indicateurs sociaux et économiques relativement faibles. Notant que le savoir infirmier constitue un moyen idoine pour aider et accompagner la mise en œuvre de projets de développement humain. La présidente du SIDIIEF, Gyslaine Derosiers, s’est dite, quant à elle, fière de la tenue de ce congrès, pour la première fois, sur une terre africaine. Elle estime que l’accès à la santé exige une véritable solidarité entre les nations favorisées et celles en développement. Mme Derosiers a souligné que l’importance des déterminants sociaux de la santé a été clairement démontrée, et que l’urgence d’agir en concertation ne fait plus de doute. «De plus en plus de recherches montrent des résultats prometteurs à la suite de nombreux efforts investis dans la prévention de la maladie, de la promotion de la santé, deux activités qui sont au cœur même des rôles infirmiers», a-t-elle expliqué.
Relevant que «ces acquis scientifiques consolident les assises de la pratique et sont à la base d’interventions curatives et préventives mieux adaptées aux grands défis que pose la prévalence mondiale des maladies chroniques, dont le cancer, ainsi que des maladies transmissibles et non transmissibles».
Initiée sous le thème «Le savoir infirmier, promoteur du développement humain», cette rencontre est le fruit d’une étroite collaboration avec l’Association marocaine des sciences infirmières et techniques sanitaires (AMSTIS) et l’association Lalla Salma de lutte contre le cancer (ALSC). Il s’agit d’une occasion pour mobiliser l’ensemble de la communauté infirmière francophone pour la réduction des inégalités, l’amélioration des conditions de vie et la distribution équitable des ressources, ainsi que pour prendre part au développement humain et développer la profession infirmière à l’échelle planétaire.