SociétéSpécialUne

Priorité à la lutte contre le trafic d’êtres humains

© D.R

Pas moins de 80 cellules démantelées et 50.000 tentatives d’immigration clandestine avortées en 2017

[box type= »custom » bg= »#eeedeb » radius= »5″]

La région du Sahel et du Sahara est devenue au fil des années un terrain de prédilection pour différents réseaux criminels actifs dans ces régions. La situation est d’autant plus sensible que les activités de ces réseaux peuvent se croiser avec celles des réseaux terroristes dans la région.

[/box]

Les migrants sont le plus souvent la cible de cellules de trafic d’êtres humains. C’est pour cette raison que le Maroc en a fait une priorité afin de protéger les ressortissants étrangers potentiellement exposés à ce trafic. Concrètement, les services de sécurité à l’échelle nationale mettent les bouchées doubles pour contrer les réseaux criminels qui ciblent les migrants particulièrement les femmes et les mineurs. Dans ce sens, le directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l’intérieur, Khalid Zarouali, avait annoncé que les services de sécurité marocains ont procédé en 2017 au démantèlement de 80 cellules de trafic d’êtres humains et l’avortement de 50.000 tentatives d’immigration clandestine. La lutte qui s’inscrit dans la durée à travers une approche sécuritaire adaptée est destinée à resserrer l’étau sur les réseaux criminels qui s’activent dans le trafic d’êtres humains. Et les résultats de ladite approche ont été probants. La même source a précisé que plus de 3.000 réseaux actifs dans ce domaine ont été démantelés depuis 2004. Khalid Zarouali a expliqué, en outre, que la région du Sahel et du Sahara est devenue au fil des années un terrain de prédilection pour différents réseaux criminels actifs dans ces régions. La situation est d’autant plus sensible que les activités de ces réseaux peuvent se croiser avec celles des réseaux terroristes dans la région.

En effet, en plus des trafics de la contrebande et des stupéfiants comme la cocaïne ainsi que les prises d’otages, les organisations terroristes s’intéressent de plus en plus au trafic d’êtres humains. Le responsable a même affirmé que ce trafic offre une manne importante de financement avec 175 millions de dollars générés par an. C’est pour cette raison que les autorités marocaines insistent sur l’importance de la coopération internationale pour faire face aux défis sécuritaires liés au trafic d’êtres humains. Le Royaume opte ainsi pour une coopération avec des partenaires régionaux pour mettre en place une stratégie unifiée de contrôle des frontières, en se basant notamment sur un partenariat Nord-Sud.

Par ailleurs et sur un plan interne, le Royaume renforce également son arsenal juridique en l’adaptant aux engagements internationaux du pays. Dans ce sens, le Parlement avait adopté en 2016 le projet de loi 27-14 relatif à la lutte contre la traite des êtres humains. L’objectif était bien évidemment d’adapter la législation nationale aux textes internationaux, notamment en rapport avec les protocoles relatifs à la lutte contre la traite des êtres humains. Le texte, qui s’inscrit dans le cadre des recommandations du rapporteur spécial des Nations Unies sur la traite des êtres humains, comprend des définitions larges de la traite des êtres humains et les concepts de l’exploitation et de la victime, conformément aux orientations adoptées à l’échelle internationale, notamment le Protocole de Palerme. La loi prévoit, en outre, des condamnations et une procédure adaptée, en plus de mesures préventives qui adoptent le principe de protéger les victimes au lieu de les poursuivre, tout en condamnant les coupables et en aggravant les sanctions contre les auteurs de crimes sur les enfants, les femmes enceintes et les personnes en situation difficile. Le texte fournit aussi une protection des victimes, des témoins, des experts et des dénonciateurs. Des dispositions d’ordre institutionnel sont également prévue comme la création d’une commission consultative auprès du chef de gouvernement, avec pour mission de présenter des propositions au gouvernement relatives aux questions de la lutte contre la traite des êtres humains, tout en veillant à présenter les mesures nécessaires pour appuyer les projets des associations d’aide aux victimes.

Articles similaires

SociétéUne

Alerte météorologique: l’ADM appelle à la vigilance sur l’axe autoroutier Meknès-Oujda

La Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) a appelé les usagers...

SociétéSpécialUne

Plus de 28.000 nouveaux inscrits en 2022-2023 : De plus en plus d’étudiants dans le privé

L’enseignement supérieur privé au Maroc attire des milliers de jeunes chaque année.

SociétéSpécial

Enseignement supérieur privé : CDG Invest entre dans le capital du Groupe Atlantique

CDG Invest a réalisé une prise de participation de 20% via son...

SociétéUne

Enseignement supérieur: La réforme en marche

Le digital occupe une place de taille dans la nouvelle réforme du...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux