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Privatisation de la plage de Aïn Diab : Les explications du Conseil de la ville

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Des particuliers imposent la location de parasols ou de chaises

Depuis plusieurs jours, les Casablancais sont en colère. Et pour cause, pour se baigner à Ain Diab, il faut désormais payer. En effet, des particuliers imposent aux baigneurs la location de parasol ou de chaises. Pour ceux qui ne veulent pas payer, ils doivent aussitôt déguerpir. Une situation jugée «injuste» pour les habitants de la métropole et notamment pour ceux aux revenus modestes qui n’ont d’autre choix que de mettre la main à la poche pour profiter d’une journée à la plage. Pour en savoir un peu plus sur cette problématique, Samira Razani, vice-présidente du Conseil de la ville en charge de la fiscalité locale, tient tout d’abord à rappeler que la location se fait de manière réglementée.

En effet, le Conseil de la ville de Casablanca lance chaque année des appels d’offres pour la location du domaine public de Aïn Diab. A ce sujet elle signale : «Chaque année, le Conseil de la ville loue un tronçon de 3 kilomètres qui va de la plage Lalla Meriem à la plage Madame Choual. Cette location qui débute au mois de juin jusqu’à septembre permet au Conseil de gagner plus de 1,3 million de dirhams». Cette année, le Conseil de la ville a accusé un sérieux retard dans l’annonce des appels d’offres en lien avec la location des plages de Aïn Diab et ce en raison du projet de réaménagement de la corniche. Ce qui constitue une perte de gain importante pour le Conseil de la ville. «La location des plages de Aïn Diab qui n’a débuté cette année qu’au 20 juillet pour prendre fin au 15 septembre devrait rapporter 800.000 DH au lieu de 1,3 million DH», précise Mme Razani. Le manque à gagner sur la location des plages de Aïn Diab s’élève à plus de 500.000 DH.

Celle-ci ne manque pas de signaler qu’il existe un vide juridique. Il n’y a pas de législation relative à la location des plages au Maroc. Ce qui n’est pas le cas en France par exemple où la «privatisation» des plages est encadrée par la loi Littoral de 1986 et le décret Plage de 2006. L’État peut ainsi accorder des concessions ou location de plages d’une durée maximale de douze ans, renouvelable. Les concessions sont attribuées par les préfectures soit à la métropole (en priorité), la commune ou le groupement de communes, soit, «si la commune n’a pas fait valoir son droit de priorité, à un autre concessionnaire, après publicité et mise en concurrence préalable», précise le décret. En l’absence d’une législation spécifique et malgré le lancement des appels d’offres par le Conseil de la ville, des individus exploitent illégalement l’espace public et ne paient aucun impôt à la commune.

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