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Procès Karim Zaz: L’affaire touche bientôt à sa fin

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L’affaire de détournement de trafic international de communications dont l’ex-PDG de Wana Corporate est le principal accusé touche bientôt à sa fin.

En effet, avant de lever l’audience tenue, mercredi dernier, à la salle n°4 de la chambre correctionnelle près le tribunal de première instance de Casablanca, le juge Abdellatif Lahmidi a annoncé que l’audience du mercredi prochain, 18 mars, sera la dernière pour les plaidoiries des avocats de la défense.

Cette trente-et-unième audience a été ouverte par Me Tabih, l’avocat qui soutient les deux ex-employés de Wana Corporate, Ahmed Nassiri et Rabiê Nour, qui détenaient à part égale les actions de la «Société d’intégration architecture et télécoms», SIART, par laquelle les investigations policières ont commencé en mai 2012. Au départ, il a mis l’index sur le rapport de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) qui n’a pas, selon l’avocat, de valeur juridique. «Seul le procès-verbal de la BNPJ a eu cette valeur juridique», précise-t-il sur un ton sec.

En réfutant ce rapport de l’ANRT mis entre les mains de la justice, Me Tabih a affirmé qu’il y a un second rapport plus technique qui a été rédigé par ces mêmes agents, mais qui n’a pas été remis à la justice. L’avocat de Rabiê Nour et Ahmed Nassiri a expliqué à la Cour que les matériaux saisis ne justifient pas qu’il y ait eu un détournement de trafic international de communications.

Car, d’abord, selon l’avocat, la passerelle n’a pas été saisie, ainsi que les matériaux saisis n’étaient pas en marche, mai uniquement entassés dans un coin, comme l’ont signalé les enquêteurs de la BNPJ, contrairement aux agents de l’ANRT qui ont affirmé que les matériaux étaient en marche. Il a également précisé que la boucle locale radio (BLR) qui semble être, selon le rapport de l’ANRT, source de brouillage, n’était montée que par le premier plaignant, l’opérateur téléphonique Wana.

L’avocat qui a démontré tout au long de quatre heures de plaidoirie que les accusations attribuées à Rabiê Nour et Ahmed Nassiri sont infondées et que ses clients doivent être jugés non coupables. Prenant la parole, l’avocat de Hicham Touijri, un chauffeur de taxi devenant, à son insu comme il avait déclaré dans une précédente audience, responsable administratif de la SIART, a affirmé dans sa plaidoirie que son client n’avait rien à voir avec cette affaire. Car, selon lui, Hicham qui entretient une relation familiale avec Rabiê Nour a accepté de travailler chez lui contre une somme de 10 mille dirhams, ni plus ni moins.

Me Berrahal a ajouté que son client n’avait travaillé que durant deux mois. Quant à Me Ahmed Hamza, avocat de Nouredine Zaïm Sassi, il a expliqué que son client n’était qu’une victime dans cette affaire puisqu’il s’est contenté uniquement de céder sa société à Abou Badr sans contracter un contrat puisqu’il était en voyage. Il avait l’intention de le contracter une fois de retour. Cet homme, acteur associatif,  a réagi de bonne foi sans avoir l’intention de gagner de l’argent.
Les plaidoiries reprendront mercredi prochain.

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