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Procès Karim Zaz: Pourquoi Rachid Sefrioui refuse de se présenter devant les juges?

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Une fois encore, l’ex-représentant juridique de Wana et son actuel directeur de la réglementation, Rachid Sefrioui,  a refusé de répondre à la deuxième convocation des juges de la chambre correctionnelle près le tribunal de première instance de Casablanca qui examine l’affaire de Karim Zaz et de ses 11 complices. Une affaire relative au trafic international des télécommunications.

Bref, il n’a pas rejoint ses collègues Moulay Hicham Charkaoui Dahbi, Houda Rabane et Khaled Jabari, respectivement l’actuel représentant juridique et les deux témoins de Wana, qui se sont présentés devant le tribunal quand ils ont été appelés par le président lors de la 5ème audience tenue dans l’après-midi du lundi 29 septembre 2014. Une absence qui a mis Me.

Abdelkbir Tabih, avocat de la défense, hors de lui. Ce dernier s’est même posé la question sur le fait que ce Rachid Sefrioui soit la seule personne dans ce dossier qui ne répond pas à la décision du tribunal. En fait, tous les avocats de la défense ont protesté contre l’absence de Rachid Sefrioui dont, selon eux, le témoignage a été décisif dans la poursuite à l’encontre des sociétés incriminées de trafic international de communication, entre autres Siart, Fud Oaud, CBC qui ont fait l’objet de plaintes de Wana.

À ce propos, les avocats soutenant les 12 suspects impliqués dans cette affaire ont réclamé l’application de l’article 339 du code de la procédure pénale qui permet au tribunal, suite à une requête présentée par le procureur du Roi, de donner son ordre d’emmener par la force publique le témoin qui refuse de répondre à sa convocation. Une requête qui n’a pas plu aux avocats de la partie civile, Wana, qui s’insurgent contre l’usage de la force publique.  Surtout que pour eux, que Rachid Sefrioui n’est plus représentant juridique de Wana qui a choisi déjà Moulay Hicham Charkaoui Dahbi pour cette mission. À ceci, les avocats de la défense ont rétorqué que Rachid Sefrioui doit se représenter devant le tribunal en tant que déclarant/témoin et non pas en tant que représentant de la société. En fait, ce débat houleux portant sur l’absence de Sefrioui a dominé toute la durée du déroulement de cette audience.

Certes, le représentant du ministère public est intervenu pour affirmer que le tribunal a le droit de prendre la décision qui lui convienne, mais il a provoqué les avocats de la défense en présentant une nouvelle requête faisant état de la convocation du représentant de l’administration de la douane et de l’agent judiciaire du Royaume. Les avocats des 12 suspects ne se sont calmés qu’une fois le procureur du Roi a expliqué que cette requête était fondée sur le fait que les suspects sont poursuivis également d’importation de fonds sans autorisation de l’Office de change.

Après plus de deux heures de débats, le tribunal a fixé la date du vendredi 3 octobre 2014 pour statuer sur les trois requêtes : l’usage de la force publique pour la présence de Rachid Sefrioui et la convocation de la douane et de l’agent judiciaire du royaume. Et il a reporté l’audience au mercredi 8 octobre pour reprendre le procès.

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