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Procès Kettani : dernier acte

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Les dénommés Hassan Kettani et Mohamed Abdelouhab Rafiki alias «Abou Hafs» ainsi que le dénommé Hicham Saber seront ce jeudi au banc des accusés. En effet, la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca a décidé de consacrer l’audience à l’audition de la dernière déclaration des prévenus. Mardi dernier, le ministère public avait requis la peine maximale à l’encontre des membres du groupe Hassan Kettani, présumés impliqués dans les attentats terroristes du 16 mais dernier. Ce mardi, les avocats, maîtres Mohamed Lahlou, Mohamed Ziane, Al Mamoun Fassi Fihri, Mustapha Ramid, Ali Zioui et Taoufiq Moussaif Benhamou, de la défense des dénommés Hassan Kettani et Mohamed Abdelouahab Rafiqi, alias Abou Hafs, ont annoncé, à la Cour, qu’ils se dessaisissent du dossier de leurs clients. Dans une déclaration à ALM, Maître Mohamed Ziane souligne «qu’on veut condamner Hassan Kettani en tant que doctrinaire de la Salafia Jihadia ». Et d’ajouter que « ce monsieur déclare ne pas appartenir à cette doctrine. Il n’y a pas de déclarations, émanant de lui, qui démontrent qu’il appartient à cette doctrine. On veut faire de lui le commanditaire des attentats du 16 mai à Casablanca. C’est inconcevable. Un doctrinaire ne peut en aucun cas être jugé pour des actes commis par d’autres au nom de sa doctrine et surtout Kettani refuse d’être assimilé à cette doctrine. Une pensée n’est jamais criminelle. C’est l’acte qui constitue le crime. Condamner quelqu’un pour ce qu’il pense et non pas ce qu’il fait c’est du fascisme pur. Tout le vingtième siècle était une lutte pour les libertés de l’individu pour qu’il pense sans risque d’être coupable d’un crime ». Après l’annonce du retrait de la défense, la Cour a désigné d’office, dans le cadre de l’assistance judiciaire, un autre avocat pour assurer la défense des deux accusés, qui ont rejeté cette assistance et exprimé leur attachement à leurs avocats. L’audience de jeudi matin est consacrée également à l’examen des dossiers de Abdelmajid L’gareh poursuivi dans l’affaire de la « cellule dormante d’Al-Qaida » et de Bendaoud Khamli soupçonné d’appartenir au courant dit « Al Hijra Wa Takfir ». Le parquet général avait requis le 15 septembre la peine maximale à l’encontre de L’gareh et Khamli. Abdelmajid L’gareh, greffier de tribunal à Rabat, accusé de participation à une association de malfaiteurs et implication dans l’achat d’un zodiac que Zouhair Tabiti, proche du prévenu et condamné à dix ans de prison ferme dans le cadre du procès de la « cellule dormante d’Al Qaida » voulait utiliser pour commettre des actes terroristes. Khamli est quant à lui poursuivi notamment pour participation à une tentative d’homicide avec préméditation et dissimulation de cadavre. Par ailleurs, la chambre criminelle près la Cour d’appel de Rabat a décidé de reporter à vendredi l’examen du procès du «groupe islamique combattant marocain», composé de huit personnes, en considérant que le dossier est prêt. La Cour a également décidé de reporter à vendredi le dossier du groupe « Mustapha Maimouni », composé de 7 membres. Mercredi matin, la Cour d’appel de Rabat a prononcé des sentences allant de l’acquittement à quinze ans de prison ferme contre les membres de la « cellule Berkane-Nador », poursuivis dans le cadre de la loi anti-terroriste. Ainsi, la Cour a condamné à quinze ans de prison ferme les nommés Noureddine Bourassi et Mohamed Jaroudi et à douze ans de prison ferme Mohamed Oulaiz. La cour, qui siégeait sous la présidence de Me Mohamed Benchekroun, a condamné à des peines de prison ferme Hakim Maghraoui, Mostafa Daoudi, Aissa Méziani et Aziz Jahlil (10 ans), Azzeddine Berkich (4 ans), Najib Berkmich (3 ans) et Lahbib Ayaou ben Saleh, Mohamed Ali Benchellal, Abdelkrim Bouhali, Slimane Méziani et Allal Arai (Deux ans). La peine infligée à ce dernier est assortie d’une amende de dix mille dirhams. Mostafa Arihi a été condamné à deux mois de prison ferme et à une amende de 500 dirhams. Deux autres accusés, Mimoun Aissaoui et M’hamed Nabet, ont été acquittés, les charges qui pesaient contre eux n’ayant pas été prises en compte. De même, la Cour a condamné le nommé Marzouk Ajaha à trois ans de prison et à une amende de cent mille dirhams. Ajaha était poursuivi, selon les dispositions de la loi anti-terroriste, pour association de malfaiteurs dans l’intention de commettre des actes terroristes, activité au sein d’une association non autorisée et réunions publiques sans autorisation préalable.

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