Société

Profession fleuriste : les épines et la rose

© D.R

Des roses pour déclarer sa flamme à sa bien-aimée, quelques brins de muguet pour souhaiter le bonheur à une amie chère, un bouquet de fleurs multicolores pour féliciter les nouveaux mariés : les belles occasions ne manquent pas pour rendre visite au fleuriste. Sur le boulevard Zerktouni à côté de l’hôpital des enfants Ibn Rochd de Casablanca, plus d’une quinzaine de fleuristes sont à l’affût des événements festifs pour vendre leurs produits. «C’est en été que les ventes augmentent. Au cours des mois de juillet et d’août, les cérémonies de mariage et de baptême sont nombreuses. Alors qu’en hiver, la situation est plutôt morose. Il y a des jours où aucune fleur n’est vendue», affirme Saïd, fleuriste à Casablanca. «Les bénéfices d’un jour de week-end peuvent atteindre en été jusqu’à 1500 dirhams. Au cours des autres jours de la semaine, le profit ne dépasse pas les 100 dirhams», ajoute-t-il. Depuis plus de dix ans, Saïd exerce ce métier de fleuriste. Le sourire aux lèvres, il accueille sa clientèle avec amabilité et lui prête conseil.
Si certaines personnes ont choisi de devenir fleuriste par amour aux fleurs, lui, il a opté pour ce métier faute d’emploi. «J’ai fait des études supérieures en biologie à l’université de Ben Msik. Je n’ai pas trouvé de travail pour subvenir à mes besoins. Alors, j’ai décidé de prendre la place de mon père ici. Nous louons cette place à 200 dirhams le mois», explique-t-il. Sa journée de travail débute très tôt et termine tard le soir. En effet, la journée d’un fleuriste débute à l’aube avec l’achat des fleurs et des plantes à exposer et à vendre le jour même. Après les avoir installées dans une pièce fraîche, le fleuriste les prépare pour la vente. Il trie les fleurs fraîches destinées aux bouquets et enlève celles de mauvaise qualité. À pied d’œuvre toute la journée, il doit être au petit soin pour ses plantes et fleurs: il les taille et les arrose. Ce commerce exige beaucoup de soins et de patience car la fleur est très vulnérable. «En effet, fragiles et éphémères, les fleurs demandent un soin constant et une attention particulière. Elles fanent rapidement surtout en été. C’est une véritable problématique pour les fleuristes durant cette saison. En hiver, les fleurs résistent beaucoup plus», explique Saïd, en préparant un bouquet de roses pour un client. Marieur de couleurs, de formes et de volumes, le fleuriste exerce un métier créatif. Ayant le sens d’esthétique, il mélange harmonieusement les couleurs et les fleurs. Selon la demande du client, l’heureux destinataire ou l’événement à célébrer, il réalise différents arrangements floraux, de la petite composition florale au bouquet prestige. La créativité est l’une des qualités requises pour être un bon fleuriste. Savoir associer les couleurs et les fleurs est effectivement un art. Quant au prix du bouquet, il varie selon les espèces des fleurs et le volume du bouquet (petit ou grand). «Le plus petit bouquet coûte entre 20 et 50 dirhams. Il y a certains qui sont vendus à 400 ou 500 dirhams selon les types de fleurs utilisées», confie Saïd. «Les meilleures fleurs nous parviennent d’Agadir. On utilise également des fleurs provenant de Marrakech, de Beni Mellal et même des environs de Casablanca. Les plus commercialisées sont les roses, les carottes sauvages, les iris, Strelitzia, connu sous le nom d’oiseau du paradis, et bien d’autres espèces», ajoute-t-il.

Articles similaires

SociétéUne

Alerte météorologique: l’ADM appelle à la vigilance sur l’axe autoroutier Meknès-Oujda

La Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) a appelé les usagers...

SociétéSpécialUne

Plus de 28.000 nouveaux inscrits en 2022-2023 : De plus en plus d’étudiants dans le privé

L’enseignement supérieur privé au Maroc attire des milliers de jeunes chaque année.

SociétéSpécial

Enseignement supérieur privé : CDG Invest entre dans le capital du Groupe Atlantique

CDG Invest a réalisé une prise de participation de 20% via son...

SociétéUne

Enseignement supérieur: La réforme en marche

Le digital occupe une place de taille dans la nouvelle réforme du...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux