La réussite de toute réforme de la politique de santé dans le Royaume est tributaire de la valorisation, la mobilisation et la motivation des professionnels de la santé et du renforcement de leurs compétences. C’est en ces termes que le ministre de la Santé, M. Mohamed Cheikh Biadillah a résumé les grandes lignes de sa stratégie de réforme de la santé pour la période 2003-2007, lors d’une conférence de presse, organisée lundi à Rabat. Le ministre a souligné que la réforme du secteur de la santé est un chantier national impliquant les départements ministériels, le secteur privé, les collectivités locales et la société civile. Lors de cette rencontre, tenue en présence de partenaires du ministère de tutelle, ONU, ONG, bailleurs de fonds, le ministre a souligné que l’objectif premier est d’améliorer les prestations fournies aux citoyens aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural et de faire face, dans un cadre solidaire, à la problématique du financement qui demeure l’une des principales faiblesses du secteur de la santé. Et de préciser que la nouvelle politique prônée par le gouvernement en matière de santé s’articule autour de trois axes essentiels, à savoir la consolidation des acquis, la rationalisation des ressources et la satisfaction des nouvelles demandes. Les objectifs de cette stratégie s’articulent, entre autres, autour du principe de la régionalisation comme base de restructuration du système de santé. L’accélération de la mise en oeuvre de la réforme hospitalière. La valorisation des ressources humaines. Le renforcement du système de protection de la santé. Le renforcement des programmes de prévention et de prise en charge de certaines maladies chroniques, diabète chronique, insuffisance rénale, hypertension artérielle. L’encouragement de la recherche. Le développement de la coopération internationale en matière de santé et l’accès de tous les citoyens aux soins. Lors de cette rencontre, le ministre s’est félicité de la coopération fructueuse entre son département et l’USAID qui a permis, en 30 ans d’existence, de mettre en oeuvre des projets ambitieux.Après avoir mis en exergue le parcours de cette coopération axée sur la planification familiale, la santé maternelle et infantile, la santé reproductrice, le ministre a soutenu qu’au-delà du caractère professionnel, la coopération entre le Maroc et l’USAID traduit la profondeur des relations séculaires entre les deux pays. De son côté, le directeur de l’USAID au Maroc, James Bednar, s’est félicité de la coopération exemplaire entre le ministère de la Santé et l’USAID, soulignant le succès enregistré par les programmes marocains dans les domaines de la santé maternelle et infantile et de la planification familiale. Concernant le soutien de l’USAID aux programmes visant à promouvoir le secteur de la santé, M. Bednar a évoqué le succès des programmes « MOST » relatif à la lutte contre la malnutrition et le projet visant à renforcer la décentralisation. Il est à souligner que le système de santé au Maroc, notamment dans le monde rural est loin de satisfaire aux demandes de la population. On trouve des dispensaires où il n’y a ni équipement, ni médicaments. Et dans certains cas, le patient est appelé à parcourir de longs trajets pour arriver à ces dispensaires. Aujourd’hui, il est primordial de poursuivre les efforts et de mobiliser plus de moyens pour parvenir à des changements profonds en matière d’amélioration de la santé de la population, particulièrement celle des pauvres. Les efforts devraient également être déployés en vue de combler les faiblesses et corriger les dysfonctionnements de notre système national de santé.