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Quand les méduses attaquent !

© D.R

A Tétouan, les estivants ne parlent plus que des méduses. À “Sttihates” et “Oued-Laou” précisément, ces petites créatures commencent à déranger les baigneurs. En fait, les piqûres causées par ces méduses laissant une tache rouge sur la peau suivie d’une vive sensation de brûlure.
“La piqûre a presque le même effet qu’une brûlure. Les méduses se collent à la peau et attaquent rapidement”, fait remarquer un estivant habitué à passer ses vacances sur les plages de Tétouan, lui-même victime de ces méduses.  Ce fin connaisseur de ces petites créatures marines conseille de laver, sur le champ, la zone du corps  attaquée.
“Il faut, d’une manière urgente, nettoyer la partie de peau piquée avec de l’eau de mer ou du vinaigre. Il faut également éviter d’utiliser l’eau douce, cela risque d’irriter davantage la peau !”, ajoute-t-il. Des experts précisent toutefois qu’il n’y a pas lieu de tirer la sonnette d’alarme. “Les méduses ne sont pas vraiment des bestioles toxiques. Leurs piqûres provoquent certes des irritations, mais cela s’arrête à ce stade.
Dans des cas rares, l’on peut constater aussi une inflammation avec des gonflements et des rougeurs”, note Pr. Larbi Idrissi, chef du département de toxicologie, d’hygiène industrielle, environnementale et de recherches médico-légales à l’Institut national d’hygiène. Se multipliant à une vitesse exponentielle, les méduses ont envahi également, au cours de ces dernières semaines, les côtes européennes de la Méditerranée. Cette grande prolifération n’est autre que le fruit de la conjugaison de plusieurs paramètres.
“L’accroissement du nombre des méduses est le résultat de certains déséquilibres ( force des courants, phase du cycle d’alimentation, présence du plancton…) qu’affecte actuellement la Méditerranée. Il faut dire que c’est un phénomène assez fréquent surtout dans cette zone maritime”, analyse cet expert. Et d’ajouter, “la Méditerranée est une mer pseudo-fermée qui a connu, ces dernières années, une forte pression. Il s’agit notamment du rythme rapide de l’urbanisation sur les deux rives de cette mer”.
Dans une récente information relayée par l’agence MAP, le service de l’Institut national de recherche chargé de la pêche maritime de Mdiq explique ce phénomène, quant à lui, par la rareté des pluies et à l’augmentation de la température des eaux.
Cette forte concentration des méduses dans l’eau de mer n’est pas sans passer sous silence. “Je n’ose plus mettre les pieds à “Sttihates” ni à “Oued-Laou”. Je ne veux nullement courir le risque d’une réaction allergique ou toute autre inflammation”, dit un jeune Tangérois.
Et pourtant, les estivants ne partagent pas tous cet avis. Si certains ont boudé la mer, d’autres continuent à se baigner tout en côtoyant des dizaines de méduses.

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