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Rabat : les prodiges du calcul mental

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Sacrés Adnane et Khalid, dirait Lucky Luke ! Comme lui, ils tirent plus  vite que leur ombre. Leur cerveau leur permet, en effet, de calculer leur coup plus rapidement qu’un ordinateur. Pas pour atteindre une cible éventuelle, mais pour faire des calculs forts complexes.
De mère marocaine et de père Sri-lankais, Adnane et Khalid sont devenus des stars. Cette semaine, on ne parle que d’eux. Ils sont très doués en calcul mental et effectuent des opérations extrêmement complexes en un temps record. A 11 ans, Adnane, en 6ème année de l’enseignement fondamental à l’école Imam Malik à Rabat, connaît par cœur les carrés des nombres à 15 chiffres. «Je peux faire un calcul mental rapide de nombres composés de 15 chiffres multipliés par 15 autres. J’ai ma propre méthode pour faire l’opération. J’associe à chaque chiffre une couleur. Le blanc représente le chiffre 0, le noir le 1, le vert le 2, le rose le 3 et le rouge le 4. Ainsi, mon cerveau effectue plusieurs opérations en même temps en utilisant les couleurs», se félicite le jeune adolescent.
Ainsi, ce jeune Sri-Lankais, qui pourra avoir la nationalité marocaine une fois le projet de loi sur la nationalité adopté par le Parlement, bat le record mondial de calcul mental détenu jusqu’à présent par une Indienne. Cette performance lui permettra de figurer sur le Livre Guinness des records. Son père Thilairajah Mahendran El Mehdi a déjà déposé en octobre dernier une requête pour enregistrer ce record dans le Guinness. «Nous recevrons une réponse prochainement. Je suis très optimiste et très fier de mes enfants», déclare l’heureux papa. Quant à Khalid qui est inscrit en première année de l’enseignement secondaire au collège Oum El Bannine, il réussit à faire des opérations de calcul de 10 chiffres multipliés par 10 autres. «J’ai commencé à m’intéresser aux chiffres à l’âge de 8 ans. J’ai commencé à multiplier deux chiffres, puis trois et ainsi de suite jusqu’à ce que je sois parvenu à réaliser des opérations de multiplication de 10 chiffres par 10 autres», dit le jeune Khalid, l’air fier. «Contrairement à mon frère qui utilise le moyen des couleurs, ma méthode consiste plutôt à regarder les chiffres un bref moment puis je commencé à effectuer plusieurs opérations en même temps», précise-t-il.
Les parents ont découvert le génie de leurs enfants très tôt. «Nous avons remarqué que nos enfants mémorisaient intensément des chiffres et des numéros de téléphones. Nous avons compris qu’ils disposaient d’un don et qu’il fallait le développer. Leur père a commencé alors à les entraîner petit à petit. Progressivement, les enfants ont effectué des multiplications de plus en plus compliquées», confie leur mère Hadda Slimani. Cette quinquagénaire s’est mariée en 1991 avec Thilairajah Mahendran El Mehdi qu’elle a rencontré en Arabie Saoudite.
Âgé de 57 ans, il était à cette époque responsable de la logistique à l’aéroport international à Ryad. Ayant fui son pays à la fin des années soixante-dix, à cause de la guerre, il s’est installé au Maroc depuis 1991.
Ses fils Adnane et Khalid rêvent de devenir respectivement savant et architecte. En attendant, ils font la fierté de leurs parents et du Maroc.

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