Société

RATC : la grogne des retraités

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Les retraités de l’ex-Régie autonome de transport de Casablanca (RATC) ne savent plus à quel saint se vouer. Ils se sont tous rassemblés devant le siège de la wilaya du Grand Casablanca durant la matinée de ce jeudi 15 septembre. «Nous devrons observer cette matinée un sit-in devant la wilaya, mais les autorités nous ont demandé de le reporter pour la semaine prochaine», scande une veuve d’un ancien employé de la RATC. Et d’ajouter : «malgré cette interdiction, nous avons tenu à rencontrer les responsables et leur expliquer que nous n’avons aucune ressource financière. Mais en vain». En fait, il y a près de 400 retraités, dont 55 veuves, qui sont privés aujourd’hui de la pension de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). L’origine du problème réside dans le fait que l’ex-RATC a cessé de verser les cotisations des salariés depuis 1994. «La menace pèse également sur les autres employés encore en activité. Au total, nous sommes près de 1.300 personnes.
Jusqu’à aujourd’hui, nous sommes 400 familles qui souffrent de cette privation de pension», explique un retraité.
Prenant leur mal en patience, ces retraités de l’ex-RATC misent sur le rendez-vous de jeudi prochain. «Nous venons d’être informé qu’une rencontre est prévue le 22 septembre avec les liquidateurs du ministère des Finances et de la Privatisation qui vont se pencher spécialement sur notre dossier. Nous avons, d’une manière urgente, besoin qu’on trouve une solution à ce sérieux problème», note-t-il.
Cela fait maintenant plus des trois années que ces 400 familles attendent impatiemment de recevoir leurs pensions. «Nous sommes en train de payer les pots cassés !», résume une autre veuve mère de trois enfants, les larmes aux yeux.
Il faut rappeler que le Conseil de la commune urbaine de Casablanca a approuvé, lors de la session ordinaire du mois de juillet 2004, le projet de la gestion déléguée de la RATC par M’Dina Bus. En fait, il s’agit-là d’un groupement composé de la Régie autonome des transports parisiens (RATP), des sociétés privées de transport en commun «Bahja Bus» et «Haddou Bus» et de l’opérateur financier marocain «Finances.Com». L’opération de gestion déléguée a été bouclée comme convenu au courant de l’été dernier.
Une année après sa liquidation, l’ex-RATC n’a toujours pas complètement disparu de la circulation, puisque ses problèmes n’ont cessé de refaire surface. En plus du drame social actuel, l’ex-RATC a laissé à la nouvelle entreprise d’autres problèmes de justice, notamment des poursuites judiciaires engagées à son encontre par ses créanciers. Précisément, les dettes de l’entreprise s’élèvent à près de 900 millions de dirhams. Les impayés à la CNSS et la CIMR (Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite) représentent l’essentiel de cette dette, puisque l’ex-RATC ne cotisait plus depuis 1994. Les retraités, quant à eux, tablent sur le rendez-vous de jeudi prochain avec les liquidateurs où ils comptent en sortir avec une solution juste et équitable. Le sort de 400 familles dépend de cette réunion.     

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