Cette année au Maroc, la rentrée scolaire coïncide avec l’Aid Al Adha. Deux événements qui nécessitent de gros efforts financiers chez les ménages marocains notamment les plus défavorisés. Pour les 20% des ménages les moins aisés, le total de cette double dépense dépasserait 78% de leur dépense moyenne totale sur un mois.
Que ce soit dans le secteur de l’enseignement ou le sacrifice de l’Aid, les dépenses ont tendance, ces dernières années, à augmenter continuellement avec un rythme supérieur à l’inflation. Depuis 2007, le prix global de la rentrée scolaire s’est appréciée annuellement de 3,4% en moyenne (ce qui a engendré au final une hausse cumulée de 40% sur dix ans). De même pour le prix moyens des animaux d’abattage, qui s’est élevé à 1841 DH en 2013 contre 1100 DH treize années auparavant (en 2000/01), enregistrant ainsi une augmentation de 67%, soit l’équivalent de +4% annuellement.
Avec ces augmentations, le portefeuille des ménages se retrouve, sans surprise, largement décimé par ses deux événements majeurs. La rentrée scolaire 2013/2014 a accaparé en moyenne 26% (environ 1751 DH) de la dépense mensuel des ménages marocains ayant des enfants scolarisé (qui représentent 62,2% du total des ménages).
Quand au sacrifice de l’Aid Al Adha, il prélève prés de 29% en moyenne de la dépense globale mensuelle du ménage marocain. Sur la base de cette moyenne, la charge financière sur le budget des ménages est variable selon leur niveau de vie: cette charge représente plus de la moitié (57%) de la dépense globale mensuelle pour les 10% des ménages les plus pauvres, contre 15% pour les 10% les plus aisés.