C’est l’enfant prodige de la région. Natif de Berkane, 47 ans, Farid Chourak fait partie de ces compétences qui ont choisi de mettre leur savoir-faire au service du développement de la province d’Oujda.
Docteur en économie publique et d’aménagement du territoire à l’université de Lyon, ex-chercheur au CNRS en économie de transport, il retourne au bercail en 1983. Ancien directeur de l’institut marocain d’études supérieures à Oujda, ex-conseiller économique à la Chambre de Commerce et d’Industrie de la ville, Farid Chourak est le délégué général au Maroc de l’IRCOD (Institut régional de coopération-développement). Cet organisme, qui existe outre au Maroc, au Togo, au Bénin et en Sierra-Léone, a pour “mission de proposer et de mettre en oeuvre la politique de la région Champagne-Ardenne dans le domaine des relations avec les pays en voie de développement“. Dans le cadre de cette convention signée à Oujda en juin 2000 entre Mustapha Mansouri en sa qualité de président de la région de l’Oriental et son homologue de la région Champagne-Ardenne, M. Chourak est particulièrement actif pour la mise en oeuvre de la coopération décentralisée à travers des programmes de développement pour l’oriental. Ces derniers concernent différents domaines : appuis aux associations, aux pépinières jeunes, aux métiers de l’artisanat, aux zones agricoles, à la promotion des activités féminines, etc…
Farid Chourak passe dans la région pour être un connaisseur des potentialités et des faiblesses de l’Oriental. Une zone qui pour se développer a besoin de projets bien ficelés pour faciliter la recherche des financements extérieurs nécessaires. Secrétaire général de l’association Angad et membre du Comité central du RNI, le délégué général de l’IRCOD a-t-il des ambitions politiques ? “ Pourquoi pas mais à condition que la politique au Maroc se moralise”, explique-t-il. Il ajoute: “ Des indices d’un début de changement existent aujourd’hui”.