Le retour d’Aminatou Haidar à Laâyoune a démontré que «cette affaire instrumentalisée» a pour but de «faire imploser le processus onusien de recherche d’une solution consensuelle au conflit du Sahara», a rapporté, lundi 21 décembre, le «Quotidien de Nouakchott», le journal privé mauritanien. «Cette affaire a tourné à l’avantage du Maroc qui, d’une part, accède à une demande humanitaire pressante, en dépit des motivations politiques d’Aminatou Haidar, et de l’autre, se voit réitérer le soutien de la France, membre influent au sein du Conseil de sécurité et dans la région, pour son projet de solution négociée par l’autonomie élargie de ses provinces du Sud», précise la publication. Le journal mauritanien à large écho souligne que «l’effet boomerang s’est donc produit et grâce à une gestion sage de cette affaire, le revers promis au Maroc a été ainsi exorcisé pour se retourner contre ses instigateurs, en l’occurrence le front Polisario et l’Algérie qui le soutient». La publication rappelle que l’affaire de la citoyenne marocaine, Aminatou Haidar, s’est finalement décantée avec l’acceptation par le Maroc d’une entremise du président français, Nicolas Sarkozy, pour des raisons humanitaires.
«Sarkozy en a encore profité pour exprimer son soutien à la solution d’autonomie élargie dans les provinces sahariennes», a souligné le journal. «Le soutien de la France est perçu par Omar Mansour, représentant du Polisario à Paris, comme un revers de son organisation», relève la publication, ajoutant que dans la réalité, cette issue dérange le Polisario qui «avait fondé beaucoup d’espoir sur le pourrissement du cas Aminatou Haidar».