Le mécontentement social en Algérie, en dépit d’un volume d’exportation «record» grâce aux hydrocarbures, assure à Al Qaïda dans le Maghreb islamique (Aqmi) une ligne d’«approvisionnement stable» en recrues, lit-on dans un télégramme diplomatique obtenu par WikiLeaks. Le document, rédigé en février 2008, souligne que ce groupe terroriste, qui mène des attaques «presque quotidiennement» en Algérie, «menace régulièrement les intérêts occidentaux, particulièrement ceux de la France et des États-Unis». L’Aqmi, poursuit-on de même source, «a porté atteinte à la crédibilité du programme d’amnistie nationale», ainsi qu’«à celle des forces de sécurité algériennes auprès de l’opinion publique et la communauté occidentale installée en Algérie». Le télégramme note, par ailleurs, que l’attaque terroriste qui avait détruit le siège des Nations Unies à Alger, en décembre 2007, a «profondément embarrassé le gouvernement algérien». Et d’expliquer que lorsque l’Organisation des Nations Unies a fait part de son intention de «mener sa propre enquête, les autorités (algériennes), avec leur hyper-susceptibilité, ont réagi avec virulence et obligé l’ONU à renoncer à son idée». La réaction du pouvoir algérien a exacerbé la «nervosité» des entreprises et des ambassades occidentales en Algérie, rappelle encore le document.