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Risque de tumeurs au cerveau : Le médicament Lutenyl sur la sellette

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Les médecins sont tenus d’informer les patientes

Les laboratoires Maphar en accord avec la Direction du médicament et de la pharmacie ont adressé récemment une lettre d’information destinée aux professionnels de santé sur le médicament Lutenyl 5 mg comprimé suite au risque de survenue de méningiome.  Ce médicament est prescrit chez la femme avant la ménopause en cas de troubles menstruels liés à une sécrétion de progestérone insuffisante ou absente ; anomalies de la durée du cycle et hémorragies génitales fonctionnelles. Il faut savoir qu’un méningiome est une tumeur cérébrale développée à partir de cellules des enveloppes du cerveau et de la moelle épinière appelées les méninges. Cet écrit  signale ainsi la possibilité d’un nouveau risque associé à l’utilisation de la spécialité Lutenyl dont le principe actif est l’acétate de normogestrol.

«Les données de pharmacovigilance actuelles mettent en évidence des cas de méningiomes associés à l’utilisation de l’acétate de nomégestrol à des doses thérapeutiques», peut-on lire. Cela dit, les cas déclarés ne permettent pas de conclure à ce stade que les femmes qui utilisent ces médicaments présentent un risque de méningiome plus élevé que celui observé dans la population générale.  Une étude épidémiologique sera réalisée dans les prochains mois afin de déterminer si l’utilisation de ce médicament est associée  à un sur-risque de développer un méningiome.

Parallèlement, une enquête de pharmacovigilance est en cours afin de mieux caractériser ce risque. Dans l’attente de ces résultats, les professionnels doivent tenir compte de nouvelles recommandations de prescription. Ainsi, l’utilisation d’acétate de nomégestrol est contre-indiquée en cas d’existence ou d’antécédent de méningiome. Si une telle tumeur cérébrale est diagnostiquée chez une patiente traitée par ce médicament, le traitement devra être arrêté immédiatement et définitivement, et la conduite à tenir devra être discutée avec un neurochirurgien.

Les professionnels de santé  doivent désormais  informer les patientes de  l’existence du risque de tumeurs au cerveau et réévaluer avec elles la balance bénéfice-risque de ce traitement. Ils doivent également vérifier auprès des patientes l’absence d’antécédent de méningiome et veiller à ce que la prescription de ce progestatif soit la plus faible et la plus courte possible. Rappelons qu’en France,  l’Agence nationale du médicament  avait mis en garde le vendredi 8 février les médecins et les patientes contre «le risque possible» de tumeurs cérébrales provoquées par la prise de Lutényl et Luteran utilisés dans la prise en charge de la ménopause,  des troubles menstruels et l’endométriose. 

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