Société

Safi : Détritus partout

Les raisons sont souvent complexes mêlant le comportemental, surtout de la part des couches issues d’un exode rural au passé récent, et le logistique, eu égard aux procédures de ramassage pratiquées et qui ne répondent nullement aux besoins actuels.
Le spectacle désolant des sacs en plastique noir accrochés à toutes les aspérités imaginables, antennes, ronces, afflige à peine le regard blasé de plus d’un Safiot tellement la chose est devenue normale dans notre triste paysage abusivement qualifié d’urbain.
Théoriquement, Safi dispose d’une décharge publique, sise route Sebt Gzoula, destinée à collecter les ordures ménagères en provenance des trois communes urbaines de Safi en l’occurrence, Biada, Boudheb et Zaouia.
Paradoxalement, les moyens mis à la disposition des services de nettoiement seraient suffisants, mais uniquement sur les papiers. De visu, d’aucuns peuvent constater que la ville est non seulement sale mais « s’efforce » dans un défi masochiste à pousser toujours plus loin les limites du sordide nauséabond. Maintes solutions ont été « discutaillées » par nos édiles communaux, et il y avait même des études étrangères, nippone surtout, qui proposeraient les solutions idoines afin de venir définitivement à bout du problème du traitement des ordures ménagères à Safi. En dépit de toutes les bonnes dispositions, le projet a fait long feu…rien n’a changé. Actuellement, beaucoup de gens sont d’avis que la propreté d’une ville dépasse et de loin le cadre hygiénique stricto sensu et ce malgré son importance vitale ; la propreté est désormais la clé de sésame pour des domaines nichant dans la sphère économique de l’acabit de la qualité et de tous ses dérivés. Ainsi, la problématique de la propreté est dorénavant au coeur de la démarche du développement local, clé de voûte du développement national que nous espérons durable.
Et, par un syllogisme basique , nous pouvons confirmer l’évidence suivante : chaque site cherche à attirer les investisseurs, or une ville sale n’attire personne donc, une ville sale n’attirera guère d’investisseurs. Cet état de faits marque de la manière la plus tangible, le cuisant échec de la gestion communale à Safi laquelle corrompt le présent et hypothèque l’avenir. En définitif, une lueur d’espoir pointe encore à l’horizon de nos attentes frustrées, il s’agit de déléguer la gestion des ordures ménagères au secteur privé à l’image d’autres villes comme Casablanca, Essaouira et dernièrement El Jadida. Sinon, c’est à nos édiles de trouver une solution, ne sont-ils pas la crème de la ville ?

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