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Sahara : Alger met le paquet

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Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la question du Sahara, Alvaro de Soto, poursuivra, dimanche, sa tournée dans la région par une visite en Algérie où il devrait s’entretenir avec les responsables algériens et les séparatistes de Tindouf avant de se rendre en Mauritanie, dernière étape de son périple maghrébin.
Cette tournée du responsable onusien est sans doute une nouvelle occasion pour le pouvoir algérien de réitérer à M. de Soto sa position hostile à toute solution à la question du Sahara marocain qui ne sert pas ses intérêts géostratégiques dans la région. Il est donc certain que le président de la République algérienne, Abdelaziz Bouteflika, profitera du séjour du représentant spécial de Kofi Annan pour répéter devant lui la position qu’il avait exprimée dans la lettre qu’il avait adressée, il y a quelques semaines, au secrétaire général de l’ONU. Une position que nul n’ignore d’ailleurs. Car, répétée interminablement durant les trois dernières décennies par le pouvoir algérien, elle est tellement connue que les responsables onusiens qui ont fait le déplacement à Alger dans le cadre de leur mission la connaissent par coeur. M. de Soto écoutera donc certainement le même discours stérile qui a été prononcé devant ses prédécesseurs à savoir que l’Algérie n’était pas concernée par la question du Sahara et que son seul objectif est de défendre le droit à l’autodétermination des Sahraouis. Un discours aussi faux que ses adeptes. Car, tout le monde sait que le conflit du Sahara a été provoqué par l’Algérie dans une vision géostratégique visant essentiellement à affaiblir le Maroc. D’ailleurs, les dirigeants algériens pariaient, au début du conflit, que le Maroc ne tiendrait pas longtemps et qu’il n’aura pas les moyens de défendre son intégrité territoriale. Or, aujourd’hui, trois décennies après, les provinces du Sud sont toujours sous la souveraineté légitime du Royaume et continueront toujours à l’être.
Les Algériens devraient se rappeler ce que l’ex-envoyé spécial pour le Sahara, James Baker, a dit dans son dernier entretien accordé à la chaîne américaine PBS à propos de la situation sur le terrain. En analyste politique de grande expérience, il résuma la situation en deux mots : « il n’y a aucune situation nécessitant une intervention (action-forcing event) dans le conflit du Sahara Occidental. Le Maroc a gagné la guerre. Il occupe le Sahara. Pourquoi devrait-il accepter quoi que ce soit? ».
Conscient de cette réalité, le pouvoir en place à Alger a décidé ces derniers temps de passer à une nouvelle vitesse dans sa campagne anti-marocaine notamment sur la question du Sahara.
L’envoi de plus d’une centaine de cadres formés sur la question du Sahara à toutes les ambassades de la République algérienne pour défendre la thèse séparatiste dans leurs pays d’accueil en mobilisant essentiellement la société civile en est une preuve irréfutable de cette hostilité. Dotés de moyens budgétaires importants, ces agents auront pour mission de mener une campagne anti-marocaine axée surtout sur la question du Sahara.
Alger s’obstine donc à vouloir créer un climat de tension et d’hostilité dans la région et à priver le peuple maghrébin de l’un de ses plus grands rêves à savoir la concrétisation du Maghreb arabe uni. Ce qui prouve que l’Algérie reste l’unique pays de la région dont la vision politique est en déphasage avec la nouvelle tendance mondiale qui prône la création de rassemblements régionaux au lieu de fomenter des crises locales qui ne font que freiner le développement.

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