Société

Santé : mutations consensuelles

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Sur 831 demandes de mutation déposées par les médecins généralistes du public, 154 ont vu leurs requêtes satisfaites, soit avec un taux de 19 %. Les critères retenus par le ministère de la Santé se basent sur le nombre de points obtenus, mais aussi sur la situation matrimoniale pour les médecins femmes ayant rejoint leurs postes avant 2002. Ces résultats, autre nouveauté, figurent sur un lien qui leur est dédié sur la page Web du ministère de Biadillah (www.sante.gov.ma) avec les points obtenus par chaque praticien ainsi que ses affectations, l’ancienne et l’actuelle. Selon une source de ce ministère, on a opté pour cette démarche pour éviter toute contestation ultérieure des résultats du mouvement de mutations pour 2005. D’ailleurs, pour se mettre à l’abri de quelque contestation ultérieure à la publication de ces résultats, le ministère a associé tous les syndicats au travaux de la commission de suivi instaurée à cet effet avec, à la clé, un P.V signé à la fin de chaque séance de travail.
Selon les services de Mohamed Cheikh Biadillah, depuis le mouvement de cette année 2005, tout se fera en concertation avec les syndicats et ne sera acceptée aucune mutation durant le reste de l’année. L’autre nouveauté est que les nouvelles recrues sont désormais affectées, et d’abord, pour remplacer ceux qui ont bénéficié du mouvement de mutations. Ainsi, sur les 260 nouvelles recrues parmi les médecins, 60% devront être affectés à des postes vacants pour cause de mutations. Ce mouvement, selon le ministère de la Santé et outre les médecins, a concerné 143 infirmiers, 88 sages-femmes, 32 infirmiers en anesthésie-réanimation et 27 techniciens de radiologie. Ces derniers ont été réaffectés selon le nombre de points obtenus. Le ministère de la Santé mettra en place, dans les jours à venir, une autre commission pour étudier les recours d’éventuels mécontents qui disposent d’un délai de trois mois pour se manifester. Une première réunion du mouvement pour l’année 2005 se tiendra en janvier prochain et qui sera également dédiée à l’étude d’éventuels amendements à retenir pour préparer le mouvement de mutations au titre de l’année 2006. Les syndicats impliqués sont l’UGTM, l’UMT, la CDT, la FDT, mais aussi l’UNMT pro-PJD. Toutefois, le ministère de la Santé n’est pas sorti de l’auberge. Le département de Biadillah est actuellement le principal «rival» de celui de Habib El Malki pour les mouvements de protestations et des grèves qui n’en finissent pas. L’opération des départs volontaires n’a pas arrangé les choses au ministère de la Santé. Biadillah a vu partir 236 spécialistes, 135 médecins généralistes et 1.183 infirmiers. Un avis pour le recrutement de 260 spécialistes n’a pas eu le moindre écho, la moindre demande, à la date du 30 septembre dernier. Le ministère de la Santé, dos au mur, serait en train de préparer le recours à la «main-d’oeuvre» étrangère et notamment aux spécialistes de pays de l’Europe de l’Est.

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