Société

Santé : Perception marocaine des troubles sexuels

Les laboratoires Pfizer ont réalisé à l’échelle internationale, une étude épidémiologique menée auprès de 26.000 hommes et femmes. Les objectifs de cette étude consistent en fait à évaluer l’importance de la sexualité dans la vie des individus, les attitudes et croyances des personnes âgées de 40 à 80 ans, vis-à-vis de leur santé sexuelle. Il s’agit également de décrire le comportement d’utilisation des services de santé en cas de troubles sexuels ainsi que les données épidémiologiques de base concernant la santé sexuelle.
L’étude en question a été menée de façon transversale dans 29 pays dans les cinq continents. Les données ont été collectées à l’aide d’un questionnaire auto-administré dans un seul pays, d’un questionnaire administré face à face dans 13 pays et d’un questionnaire administré par téléphone dans 14 pays. En ce qui concerne le Maroc, 509 hommes et femmes ont fait objet de l’enquête. 72 % des répondants ont considéré leur santé comme bonne ou excellente, 18 % ont déclaré qu’ils étaient diabétiques et 24 % hypertendus. 86% d’entre eux ont déclaré que l’âge moyen à partir duquel l’intérêt pour le sexe diminuait était de 54 ans pour les femmes et de 63 ans pour les hommes. 80 % ont estimé que l’âge moyen, à partir duquel la capacité des hommes à avoir des rapports sexuels diminuait, était de 54 ans. 84 % des Marocains ont rapporté que la sexualité était très importante dans leur vie. Un résultat comparable à celui rapporté par les études réalisées dans certains pays d’Europe comme l’Italie, la France, la Suisse ou encore l’Allemagne.
Quant à la satisfaction sexuelle, 90 % ont déclaré avoir été émotionnellement satisfaits dans la relation avec leur partenaire et 80 % avoir éprouvé du plaisir dans cette relation. Seulement 32 % ont rapporté qu’ils avaient consulté leur médecin pour les difficultés sexuelles qu’ils avaient pu vivre, durant les douze derniers mois. 57 % de l’échantillon marocain pensent que le médecin doit interroger ses patients de façon routinière sur le vécu sexuel. Pourtant, seulement 11 % de cet échantillon ont répondu positivement à la question «Est-ce que votre médecin vous a posé la question si vous aviez eu des difficultés sexuelles durant les trois dernières années précédant l’enquête».
Selon le Pr. Mekki Touhami, psychiatre professeur à la faculté de médecine de Casablanca, «Ce taux mérite une attention particulière. Certes, on peut affirmer que les transformations socio-culturelles aidant, de plus en plus de partenaires souffrant de dysfonctions sexuelles sont capables de verbaliser ouvertement leur malaise. Mais en pratique médicale courante dans notre pays, beaucoup de consultants et de consultantes ne verbalisent que rarement leur souffrance sexuelle de façon spontanée». Si l’OMS définit la santé comme un état de bien-être complet à la fois physique, psychologique et social, il n’en demeure pas moins qu’une sexualité adéquate est un élément important de l’épanouissement de cet état.

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