Société

Santé Ramadan : Le coeur et Ramadan

Un coeur pathologique a, plus que tout autre organe, des difficultés à s’adapter aux nouvelles situations occasionnées par le voyage, notamment les longs trajets dans des conditions pénibles, la fatigue et, en particulier, le jeûne pendant le mois du ramadan.
Pour ce dernier cas, le docteur Abdelmajid Naji, spécialiste dans les maladies du coeur et des vaisseaux, souligne que les individus souffrant de l’insuffisance coronarienne, l’insuffisance cardiaque, les valvulopathies avancées graves et les cardiomyopathies, maladies des muscles cardiaques, sont carrément interdits de jeûne. Leur état de santé ne leur permet pas de jeûner durant le mois du ramadan.
Et de préciser que certains cas peuvent jeûner, mais sous surveillance de leurs médecins. Il s’agit, dit-il, des malades qui font l’angine de poitrine, des individus atteints des valvulopathies stables, de l’hypertension artérielle, traitée. Et d’indiquer que toutes les cardiopathies bien traitées n’interdisent pas le jeûne, à condition, bien entendu, de consulter au préalable le médecin.
Dans ce cadre, explique le docteur Naji, certains cas atteints d’une de ces maladies interdisant, totalement ou partiellement, le jeûne, se permettent de jeûner, forte conviction religieuse oblige, à leurs risques et périls. Chose qui leur provoque des répercussions négatives sur leur état de santé. Pour ces cas, explique-t-il, le médecin conseille le patient et lui présente les dangers en cas de jeûne et c’est à lui de prendre la responsabilité, conclut-il. Dans ce cadre, il est à souligner que les atteintes cardiaques peuvent avoir deux origines, infectieuse ou congénitale.
Dans le premier cas, les malformations sont consécutives à un rhumatisme articulaire aigu (RAA). Les spécialistes soulignent, en parlant de cette mystérieuse maladie : « elle lèche les articulations et mord le coeur »… Tout commence par une angine, des douleurs dans les articulations, et, quelques années plus tard, de très graves atteintes des valves cardiaques apparaissent. Elles deviennent trop étroites ou, au contraire, laissent fuir le sang car elles se referment mal. Cela entraîne de sérieux troubles cardiaques. Cette maladie, due au streptocoque, un agent bactérien, et à sa toxine, a pratiquement disparu dans les pays développés, mais elle fait encore d’énormes ravages dans les pays en développement. Davantage d’hygiène, et donc de meilleures conditions de vie, le traitement par antibiotiques des angines permettraient de la faire quasiment disparaître. Ces conditions ne sont malheureusement pas réunies dans tous les pays, notamment les pays du tiers-monde.
Les malformations cardiaques peuvent également avoir une origine congénitale. Les spécialistes précisent que congénital ne veut pas dire héréditaire. Ce n’est pas une transmission parentale, mais une malfaçon qui s’est produite au tout début de la grossesse. Dans la majorité des cas, aucune cause n’est trouvée. La fréquence des malformations est plus grande qu’on ne l’imagine: 0,8 % des naissances. Ces malformations s’articulent autour des communications anormales, des rétrécissements ou sténoses et des malpositions.

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