Société

Six ans pour le viol d’un enfant

© D.R

Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Kamal, trente et un ans est au banc des accusés. La tête baissée, il semble qu’il n’ose pas regarder aussi bien l’assistance que les autres mis en cause qui s’assoient près de lui. Il est l’aîné de sa famille, indigente, qui se compose de sept membres. Quand il est arrivé à son septième printemps, il a rejoint l’école de son quartier, Lalla Mariem, à Casablanca. Il a poursuivi ses études jusqu’à la huitième année d’enseignement fondamental.
Depuis, il est resté sans rien faire. Il est resté en chômage durant trois ans, avant que son père ne lui trouve un travail chez un marchand de bois. Kamal qui était un enfant sans problème a commencé à fréquenter des adolescents de son quartier dont des repris de justice. C’est eux qui l’ont incité la première fois à fumer son premier joint et boire son premier verre. Au fil du temps, il est devenu très accroché à ces drogues au point que son salaire hebdomadaire ne lui permettait plus d’acheter sa dose de la semaine.
Kamal qui est devenu l’homme de confiance de son employeur allait complètement changer. Son besoin en argent pour satisfaire son manque surtout en haschich l’a perturbé. Kamal qui ne mettait jamais la main sur le moindre objet d’autrui n’hésite plus cette fois de subtiliser l’argent de son employeur au point qu’il a attiré son attention. Résultat ? Il l’a mis à la porte et Kamal retourne au chômage. Il a commencé à se débrouiller pour avoir quelques sous lui permettant d’une part de gagner sa vie et d’autre part d’acheter sa dose quotidienne en haschich. Une fois, quand il était soul, il a perdu un peu la raison.
Il n’a pas hésité de solliciter à un enfant de six ans de partager avec lui le même lit. Comment ? lui a demandé le juge quand il a entamé son interrogatoire.
Kamal a gardé le silence durant quelques minutes avant de nier les charges retenues contre lui. Toutefois, ses déclarations consignées dans le procès-verbal affirment qu’il était sous l’effet de l’alcool quand il a remarqué le jeune, Adil, six ans, passant près de lui. Il a avancé et lui a demandé de l’accompagner. L’enfant qui retournait de l’école coranique de son quartier a refusé, tentant de s’enfuir.
Seulement, Kamal l’a saisi violemment au point que l’enfant s’est mis à pleurer. Il l’a tiré par la main pour le gifler et lui asséner un coup sur la tête. L’enfant qui continuait de pleurer a tenté de l’empêcher de le violenter. Mais en vain. Il semble que Kamal a tranché sur le sort de l’enfant. Quand un jeune qui passait près d’eux a essayé de lui demander de le relâcher, Kamal lui a expliqué qu’il était son fils et qu’il s’enfuait de l’école. Le jeune homme a reculé en le suppliant de ne pas maltraiter l’enfant. Aussitôt, il l’a conduit vers un terrain vague, entouré d’un mur et l’a obligé à se soumettre à son désir bestial avant de le relâcher.
L’enfant est retourné chez lui pour aviser sa famille. Cette dernière n’a pas tardé à alerter la police qui a mis la main sur le mis en cause. Accompagné de sa mère, l’enfant a relaté aux magistrats de la Chambre criminelle toute l’histoire depuis le début. Un récit qui les a convaincus que Kamal est coupable et qu’il mérite un châtiment de six ans de réclusion criminelle.

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