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Tanger : Le patrimoine historique et naturel en péril

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L’état de la plupart des monuments et sites archéologiques de la ville est déplorable

La société civile à Tanger tire la sonnette d’alarme sur le sort d’un grand nombre des monuments et sites architecturaux intra et extra-muros de la ville. En effet, les mauvaises pratiques et les violations multiples commises à l’encontre des plus célèbres de ces sites «contrastent complètement avec les efforts déployés pour inscrire la ville comme patrimoine mondial de l’Unesco et ceux poursuivis pour classer ses plus importants sites et bâtiments historiques pendant les deux dernières années», selon un communiqué émis dernièrement par l’Observatoire de la protection de l’environnement et des monuments historiques de Tanger (OPEMH).

Les responsables de l’OPEMH tiennent à préciser que malgré l’engagement affiché, à maintes reprises, par les différents services concernés pour donner plus d’importance à ce dossier, la dégradation de la plupart des monuments et sites archéologiques -tels que ce qui reste des vestiges de la ville de Cotta (située près des Grottes d’Hercule), l’ancienne médina, la Villa Harris, la Kasbah de Ghaïlan, les Arènes (communément connues par la Plaza Toro) et les locaux de Dar Niaba- se poursuit sous l’effet humain et du temps à la fois. D’ailleurs, les efforts déployés par une commission, composée auparavant par les représentants de la société civile et de la mairie pour réhabiliter et restaurer l’ancien bâtiment Plaza Toro (construit par les Espagnols à la fin des années 40) n’ont pas abouti. L’Observatoire a fait part, dans ce même contexte, que le budget – constitué en sa totalité par la vente des biens hérités de Duc Tovar, un riche espagnol ayant vécu à Tanger et qui y est mort en 1953- initialement destiné à réaliser ce projet vient d’être débloqué pour financer d’autres dépenses programmées par le conseil communal. L’OPEMH a tenu aussi à rappeler que devant le non-respect des autorités et des services concernés de leurs engagements, le bâtiment et les archives de Dar Niaba, qui constituent une partie de la mémoire administrative et diplomatique du Royaume, est en état de dégradation très avancée. D’où l’urgente nécessité de «se pencher sur la réhabilitation de ce bâtiment et sa transformation en musée de la mémoire de diplomatie du Royaume avant le protectorat et accélérer la mise en œuvre de l’engagement pris pour réhabiliter Plaza Toro comme espace culturel, touristique et de loisirs, et ce en conformité avec les spécificités de l’aspect architectural de ce site», selon la même source.

L’Observatoire a déploré, d’un autre côté, le sort de la plupart des forêts urbaines de Tanger. Suite aux séries d’incendies et à l’abattage quotidien d’arbres dont elles sont victimes, ces dernières sont devenues, selon la même source, des dépotoirs d’ordures. Et en raison du faible taux d’espaces verts par habitant à Tanger, il faut multiplier les efforts en vue «d’augmenter ce pourcentage et trouver les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif», a ajouté la même source.

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