Société

Tanger : Les avocats abolitionnistes de la peine de mort montent au créneau

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Ils ont annoncé la création d’une nouvelle antenne de leur réseau contre la peine capitale

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Grâce au combat mené par les abolitionnistes au Maroc -qui pratique depuis 1993 un moratoire de fait sur les exécutions-, «la circonstance actuelle est propice pour l’annulation de la peine de mort».

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Avec une Constitution qui assure, à travers son article 20, à toute personne le droit à la vie, le Maroc connaît une forte mobilisation des représentants de la classe politique, des syndicats et de la société civile. C’est dans ce contexte que s’est tenu, vendredi 17 mars à Tanger, un séminaire sous le thème «Un Maroc sans peine de mort est possible…». Organisée par l’Observatoire marocain des prisons (OMP) en partenariat avec la Coalition marocaine contre la peine de mort (CMCPM) et le Réseau des avocats contre la peine de mort (RACPM), cette rencontre – qui a constitué une occasion pour débattre de la question de la peine de mort, partant d’approches juridique et judiciaire et du point de vue des droits de l’Homme- s’inscrivait dans le cadre du projet réalisé par l’OMP en partenariat avec l’Agence espagnole de coopération internationale au développement (AECID). Grâce au combat mené par les abolitionnistes au Maroc -qui pratique depuis 1993 un moratoire de fait sur les exécutions-, «la circonstance actuelle est propice pour l’annulation de la peine de mort», a indiqué Me Abdeslam Bakkioui, représentant du Barreau de Tanger lors de la séance d’ouverture des travaux de ce séminaire.

Selon Me Abderrahim Jamaï, coordinateur de la Coalition marocaine contre la peine de mort, l’abolition de la sentence capitale est un travail de longue haleine de la part des militants abolitionnistes quelle que soit leur appartenance idéologique, confessionnelle et linguistique. L’intervenant a tenu à rappeler qu’avec plus de 134 pays ayant jusque-là aboli cette sentence, ce dossier humanitaire connaît tout de même une progression non négligeable. Me Jamaï a appelé au renforcement des réseaux des militants abolitionnistes pour permettre au projet d’abolition de la peine capitale de gagner du terrain. Les participants à ce séminaire ont déploré le fait que malgré la mobilisation des militants de tous bords, la peine de mort continue pourtant d’être prononcée au Maroc. Ils ont appelé ainsi à la réforme du code pénal marocain pour pouvoir y concrétiser ce projet abolitionniste tant attendu. 

Il est à noter que les travaux de ce séminaire ont été marqués par l’annonce de la création de la nouvelle antenne du réseau d’avocats contre la peine de mort (RACPM) à Tanger. «L’idée de la création de la section locale du réseau nous est venue en 2013. Nous avons pu surmonter plusieurs contraintes matérielles et morales pour pouvoir mettre en place cette section, dont l’ouverture officielle était prévue initialement le 10 octobre, à l’occasion de la journée mondiale contre la peine de mort», a affirmé Me Mohamed Benslimane, coordinateur de la section locale du RACPM, faisant part que ce retard serait rattrapé grâce à la volonté et la détermination des membres de cette nouvelle antenne pour aller de l’avant et atteindre globalement les objectifs fixés dans le plan d’action du Réseau.

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