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Terrorisme : L’Algérie refuse de coopérer !

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Questions à Abdelhak El Khayam, directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ)

ALM : Vous avez évoqué durant cette rencontre des défis auxquels fait face la région, justement pouvez-vous les spécifier ?

Abdelhak El Khayam : Pour être précis nos voisins algériens ne coopèrent pas. Ils soutiennent des séparatistes qui se rallient de plus en plus aux groupes terroristes. Il s’est avéré que plusieurs des cellules démantelées par le Bureau central d’investigations judiciaires détenaient des armes et des matières servant à la fabrication d’explosifs. Cet arsenal est passé par l’Algérie. La région du Sahel, notamment le sud de l’Algérie, est un vivier de groupes terroristes qui agissent en toute liberté. Ainsi, Al Qaida au Maghreb iIslamique est active dans sud de l’Algérie, sans parler d’autres groupes aussi dangereux. Par ailleurs, la pression que subit Daech en Syrie et en Irak fait que ce groupe cherche activement un autre front. Le manque de coopération entre le Maroc et l’Algérie est vu par ce groupe terroriste comme une opportunité à saisir pour imposer son influence dans la région.

Ce qui risque naturellement de créer des problèmes aussi bien pour le Maroc que pour l’Algérie. En termes de chiffres, 170 cellules ont été démantelées de 2002 à 2016, nous avons également avorté 344 projets terroristes sur la même période. Certaines de ces cellules étaient en possession d’explosifs.

La coopération entre le Maroc et l’Espagne est exemplaire, comment la région du Sahel peut-elle prendre exemple de cette coopération ?

La coopération entre le Maroc et l’Espagne peut être considérée comme un modèle au niveau mondial. L’échange d’informations, le timing de nos interventions et l’avortement des projets terroristes au Maroc et en Espagne se font dans un temps record entre les deux pays. Il faut que tous les pays de la région s’alignent avec nous pour lutter contre le terrorisme. D’abord, en harmonisant nos lois et en unissant le processus de la transmission d’information. Il faut que les barrières politiques érigées par certains pays disparaissent. A notre niveau on transmet l’information lorsque celle-ci met en danger un de nos pays partenaires.

Vous avez parlé des séquestrés des camps de Tindouf qui sont de plus en plus attirés par les groupes terroristes. Pouvez-vous nous donner plus de détails à ce sujet ?

Nous avons recensé environ 100 séparatistes actifs dans des groupes terroristes, notamment Al Qaida au Maghreb islamique.

Sur un autre volet, comment concevez-vous la lutte contre le terrorisme dans le milieu scolaire?

La lutte contre le terrorisme n’est pas exclusive aux services de sécurité, il faut combattre cette idéologie par l’éducation. Notre système éducatif doit prendre à bras-le-corps ce combat contre le terrorisme. Cette éducation doit commencer depuis le plus jeune âge de nos enfants.

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