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Toxoplasmose: Une maladie méconnue et pourtant dangereuse pour le fœtus

© D.R

Le premier symposium international sur la toxoplasmose congénitale se tiendra les 4 et 5 novembre à l’Institut national d’hygiène à Rabat. 

Cet événement qui est organisé en partenariat avec l’Université de médecine de Chicago sera l’occasion pour les spécialistes marocains, américains, français et colombiens d’échanger leurs expériences et d’informer les participants sur les nouvelles avancées réalisées en matière de traitement. Cet événement permettra également de dresser un état des lieux à l’échelle nationale. 

Des malformations congénitales

La toxoplasmose congénitale est l’infection du fœtus par le parasite «toxoplasma gondii» transmis par la mère. Cela suppose que la mère a été en contact avec le parasite pendant sa grossesse et qu’elle n’était pas immunisée contre cette maladie. Elle présente de sérieux risques pour les fœtus et les sujets ayant un système de défense immunitaire affaibli.

Sa gravité chez la femme enceinte peut conduire à des malformations congénitales, touchant principalement le tissu cérébral et l’œil.

Prévalence : Très peu d’études au Maroc

Au Maroc, force est de constater que peu d’études ont été réalisées  sur la prévalence et les facteurs de risque de cette maladie. La dernière étude remonte à 2007. Réalisée sur un échantillon de 1.200 femmes enceintes, l’enquête en question avait montré que 50,6% d’entre elles présentaient une sérologie de toxoplasmose positive. La prévalence  augmente avec l’âge: de 32,4% chez les femmes de moins de 20 ans jusqu’à 63,8% chez les plus de 40 ans. Dans cette étude, la consommation de viande mal cuite (surtout de viande hachée et assaisonnée) n’apparaît pas comme un risque potentiel d’acquisition des anticorps toxoplasmiques. Cette enquête avait permis de conclure que le contact avec le sol et l’analphabétisme constituent les principaux facteurs de risque de contracter une toxoplasmose. 

Comment se transmet-elle ?    

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le risque de transmission est beaucoup plus faible si l’on fait cuire la viande  et si les personnes les plus exposées respectent une hygiène rigoureuse. Les vecteurs de transmission sont : la viande mal cuite, le lait non pasteurisé, les crudités, le contact avec de la viande crue ou des animaux contaminés si les mains sont portées à la bouche, le contact avec un chat ou de la litière souillée, la transfusion sanguine.

C’est pourquoi il faut impérativement laver soigneusement les légumes et les fruits avant de les manger. Les femmes enceintes doivent toujours se laver soigneusement les mains avant de s’alimenter et après avoir touché de la viande crue, un chat ou le sol. 

Les femmes enceintes doivent être soumises à un examen sérologique. Un traitement administré pendant la grossesse permet d’empêcher l’infestation congénitale du fœtus ou d’en atténuer la gravité. 

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