L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) mettra en place très prochainement un système de contrôle des mouvements des bovins. L’accès des bovins y sera conditionné par leur identification et la présentation de leurs cartes d’identification et d’accompagnement (CIAB). Cette initiative permettra de garantir la traçabilité et le suivi des mouvements des animaux dans toutes les régions du Maroc et de lutter contre le trafic des animaux. Elle sera menée en collaboration avec les autorités locales et la Gendarmerie Royale, sur les axes routiers et au niveau des abattoirs et des souks.
Dans le cadre de cette opération, l’ONSSA invite les organisations professionnelles et les Chambres d’agriculture à sensibiliser les éleveurs à la nécessité d’identifier tout bovin né sur l’exploitation ou acquis sans être identifié, et qui doit être constamment accompagné de sa CIAB. Désormais, les éleveurs devront avant toute acquisition de bovins s’assurer de leur identification selon le système national d’identification et de traçabilité animale et de la présence de leurs CIAB. A ce sujet, l’Office signale que seuls les éleveurs disposant de bovins identifiés et munis de leurs CIAB peuvent accéder aux abattoirs et bénéficier des subventions et des aides de l’Etat. Les éleveurs ayant des bovins non identifiés sont invités à contacter les organisations professionnelles, les vétérinaires sanitaires mandatés ou les services vétérinaires provinciaux de l’ONSSA pour faire identifier leurs animaux.
Ce nouveau système de contrôle vise ainsi à améliorer la sécurité sanitaire du cheptel national. Il faut relever que l’année précédente, l’Office avait mis en place un système national d’identification et de traçabilité animale dont le lancement officiel avait été donné le 3 février 2015 par le ministre de l’agriculture et de la pêche maritime.
Ce programme, qui avait nécessité une enveloppe de 120 millions de dirhams, utilise une technologie innovante, basée sur l’identification des animaux par des boucles électroniques qui fonctionnent par radiofréquence.
Les bovins et les camelins ont figuré parmi les premières espèces animales concernées par ce programme d’identification. La campagne généralisée d’identification des bovins effectuée par les vétérinaires sanitaires mandatés a pris fin en décembre en 2015. Celle-ci a permis l’identification de plus de 2,8 millions de têtes bovines.