Société

Transmission : Ne nous trompons pas de colère

Le peuple palestinien souffre cruellement et –à l’unisson- les peuples arabes de par le monde ressentent cette souffrance et manifestent leur indignation et leur colère Les Maghrébins de France, en général, et la communauté marocaine immigrée, en particulier, se sentent profondément solidaires des Palestiniens et le montrent. Les jeunes beurs même si, bien sûr, les situations n’ont rien de commun, s’identifient souvent aux jeunes palestiniens.
Dans l’Hexagone, un certain nombre d’exactions visant la communauté juive ont été commises. Disons-le, sans ambages, de tels actes ne peuvent être que condamnés très vigoureusement. Ne nous trompons pas de colère ! Pour autant, ne cédons pas non plus aux sirènes d’une bonnes partie de la presse européenne : non la communauté maghrébine immigrée n’est pas antisémite ! Non les jeunes beurs n’ont pas pour ennemis les jeunes feujs ! En France par exemple, nous vivons en parfaite entente et dans les quartiers où nous partageons le même quotidien, la convivialité a toujours été de mise entre Musulmans et Juifs. Ceci est particulièrement vrai pour la communauté marocaine qui reproduit en cela la tradition ancestrale du pays d’origine : le Maroc. Si effectivement de jeunes beurs ont tenté d’incendier des synagogues et de s’en prendre physiquement à de jeunes juifs nous les condamnons et il est d’ailleurs de notre devoir de faire oeuvre de travail pédagogique en leur direction. Pour autant ne grossissons pas le trait, ces faits restent -Dieu merci- minoritaires et peut-être faut-il approfondir quelque peu la réflexion et se dire, qu’en période électorale en France, un certain nombre d’individus n’ayant rien à voir avec nous peuvent être tentés de dresser les deux communautés l’une contre l’autre et «importer» le conflit dans l’Hexagone. Il faut aussi demander à la communauté juive de France de ne pas tomber dans ce piège…
Nous pouvons, quant à nous, Musulmans et Juifs de France originaires du Maroc être «l’exemple», être ceux qui privilégient les racines communes, le vécu commun, l’amour du même pays d’origine et le même présent au sein de la société française: restons unis, oeuvrons pour la paix et «désarmons les bras» des jeunes extrémistes des deux communautés qui pourraient être tentés par la haine, en France. Notre histoire exige de nous, qu’il nous faut être à la hauteur de notre marocanité commune.
Pour terminer, je voudrais citer un exemple, qui pour moi a valeur de symbole et qui n’a rien d’anecdotique : la réussite en France de deux jeunes marocains, l’un musulman, l’autre juif qui sont liés d’une sincère amitié. Nous les apprécions tous les deux, sommes fiers de leurs parcours et de leurs prises de position ; et les voir tous les deux saluer de la même façon S.M. le Roi Mohammed VI lors du Festival du film de Marrakech, est une image lourde de sens. Ils incarnent notre «génie» et notre «combat commun» : Jamel Debbouz et Gad Elmaleh.

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