Société

Travail : ce n’est pas réglé

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Chaque jour, diverses actions sont menées sur le terrain pour lutter contre le travail des enfants. Le Maroc avait ratifié en 2000 la convention relative à l’âge minimum d’admission à l’emploi et en 2001, celle sur les pires formes du travail des enfants. Ainsi, l’âge minimum d’admission à l’emploi a été relevé de 12 à 15 ans et l’interdiction des travaux dangereux pour les enfants de 15 à 18 ans. Les sanctions pénales ont également été renforcées en cas d’inobservation de ces dispositions. Cette ratification, dont le but est d’harmoniser la législation nationale avec les normes internationales, a été incorporée parmi les dispositions du Code du travail marocain, qui n’est en fait entré en vigueur qu’en 2004. C’est-à-dire depuis maintenant deux ans. Pourtant, la situation des enfants n’a pas tellement changé. Nos enfants continuent de travailler parce que la loi est très rarement appliquée dans ces cas là.
Pour faire face à ce fléau, le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle en collaboration avec différentes ONG et organismes internationaux, va commencer par retirer 2 500 enfants du travail, lutter contre la mise précoce au travail de 8.740 enfants et améliorer les conditions de travail de 4.866 enfants.
Le ministère a affirmé mercredi dernier, dans un communiqué adressé à la MAP, que des actions de sensibilisation concrètes sont mises en place notamment auprès des inspecteurs du travail. Ces derniers sont, désormais, tenus de réaliser des inspections régulières à travers des campagnes de contrôle spécifiques au travail des enfants.
Dans le cadre de la coopération, d’importantes actions ont été concrétisées avec l’appui de l’UNICEF, notamment la réalisation d’enquêtes et d’études sur le travail des enfants permettant la connaissance de leurs conditions de travail, la réalisation de campagnes de sensibilisation au profit des syndicats-employeurs et des ONG, ainsi que l’élaboration et la diffusion de supports de communication comme par exemple des brochures-guide sur le travail des enfants. Le soutien du programme international pour l’abolition du travail des enfants (IPEC) a, pour sa part, permis l’adoption d’un plan national et des plans sectoriels d’action de lutte contre le travail des enfants, la réalisation d’importants projets pilotes visant la prévention de la mise des enfants au travail à un âge précoce, l’amélioration des conditions des enfants en âge de travailler ainsi que le retrait des enfants exposés aux travaux dangereux. En fait, ces actions se limitent pour l’instant à la réalisation d’études et de recherches relatives au travail des enfants dans le secteur du textile-habillement dans la région de Rabat-Salé et de séminaires. En décembre dernier, on annonçait la mise en place d’unités de protection de l’enfance pour l’année 2006. Un grand chantier, s’il se réalise, réduira beaucoup le nombre des enfants qui travaillent. La dernière étude réalisée avait annoncé qu’ils seraient près de 600.000 enfants vivant dans cette situation. Quand on est dans la rue, on se demande sincèrement si ce chiffre reflète vraiment la réalité.

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