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Travail des domestiques mineurs: Unicef appelle à une révision du projet de loi 19.12

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Il est évident que le travail prématuré les expose à différentes formes de vulnérabilités économiques et aussi sociales. L’enfant devient dès lors soumis à différentes formes d’exploitation.

Chaque 25 mai, le Maroc célèbre l’enfant… et  ses «droits» aussi ! Et quelle meilleure occasion que la journée nationale de l’enfant pour remettre sur le tapis le dossier des petites travailleuses ? Cette année, les célébrations ne passeront  pas inaperçues. Puisque  le 9 mai dernier, une décision a été prise à «l’encontre» des petites domestiques. Le vote du projet de loi 19.12, en cette date, a suscité la grogne de la société civile. Il est évident que faire travailler «les petites bonnes», même à partir de 16 ans, déplaît radicalement aux ONG qui défendent les droits de l’Homme. Parmi ces dernières, l’Unicef continue son combat contre le travail des mineurs par une récente revendication adressée au gouvernement marocain afin de refixer l’âge légal du travail, surtout des domestiques, à 18 ans.

Une réglementation qui n’adhère pas…

A cette occasion, l’Unicef estime que plusieurs dispositions du projet de loi N°19.12, relatif au travail des employés domestiques, ne suivent pas l’esprit de la Convention internationale des droits de l’enfant.  Selon l’Unicef, ce projet de loi ne converge pas non plus avec les  conventions 138 et 182 de l’Organisation internationale du travail. Pour rappel, ces conventions sont relatives respectivement à la définition de l’âge minimum d’accès au travail et aux pires formes de travail. En plus, elle ajoute que «les petites filles sont parfois sujettes à des pratiques telles que la vente, la servitude pour dettes et le servage ainsi que le travail forcé ou obligatoire, y compris le recrutement involontaire». Il est inutile de rappeler que ces petites travailleuses sont souvent victimes de travaux qui s’effectuent dans des conditions particulièrement difficiles, pendant de longues heures ou même la nuit, et sont même des fois retenues malgré elles, de manière injustifiée, dans les locaux de l’employeur.

L’enfant d’aujourd’hui est homme de demain !

Pour régler cette affaire, il est clair que l’Unicef ne sera jamais à court d’arguments. Selon sa représentante au Maroc Regina De Dominicis, «le travail des enfants en général, quel que soit leur âge, est considéré comme une privation de leurs droits à l’éducation». Regina De Dominicis a noté  que «cela les prive également de la protection ainsi que de leur droit à la santé». Il est évident que le travail prématuré les expose à différentes formes de vulnérabilités économiques et aussi sociales. L’enfant devient dès lors soumis à différentes formes d’exploitation. Le travail des mineurs en général, quelle que soit sa nature, compromet indéniablement leurs chances de développer leur plein potentiel. «Il est clair que soumettre les mineurs aux corvées alors qu’ils n’ont pas encore atteint les capacités physiques et mentales nécessaires, est contre-productif pour le développement de n’importe quel pays», relève-t-on de l’Unicef qui n’hésite pas à qualifier l’exploitation des domestiques mineures comme l’une des «pires formes» de travail.

Maryem Laftouty
(Journaliste stagiaire)

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