Société

Travail des enfants : Le début de la fin ?

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Deux conventions signées entre le gouvernement et 18 associations

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D’après Seddiki, le travail qui doit être fait par les ONG consiste d’abord à réintégrer tous les enfants qui travaillent et dont l’âge est inférieur à 15 ans. «Ces enfants seront retirés de leurs fonctions pour les réinscrire dans le cursus scolaire».

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Pour les travailleurs mineurs au Maroc, l’histoire touche presque à sa fin. C’est grâce à la signature d’une convention, vendredi dernier à Rabat, que le gouvernement s’engage à prêter main forte à treize associations marocaines œuvrant contre le travail des enfants. Présidée par Abdeslam Seddiki, ministre de l’emploi et des affaires sociales, la cérémonie de signature a engagé dix-huit ONG à piloter deux missions de grande envergure. La signature du partenariat entre l’État et ces associations permet à ces dernières de profiter d’un financement de deux millions de dirhams. Une enveloppe qui permettra de défendre également l’égalité du genre en milieu du travail.

Il faut dire que l’appel à l’éradication du travail des mineurs au Maroc a enfin trouvé bon entendeur. S’inscrivant dans le cadre des Conventions internationales du travail (CIT), la signature du partenariat entre le gouvernement et les treize associations œuvrant contre le travail des enfants a double objectif. D’après Abdeslam Seddiki, le travail qui doit être fait par les ONG consiste d’abord à réintégrer tous les enfants qui travaillent et dont l’âge est inférieur à 15 ans. «Ces enfants seront retirés de leurs fonctions pour les réinscrire dans le cursus scolaire», annonce le ministre. Il poursuit : «Au cas où les aptitudes ne le permettent pas, ces mineurs seront inscrits dans des centres de formation pour qu’ils apprennent un métier valable».

Par ailleurs, il ne s’agit pas de la seule préoccupation d’Abdeslam Seddiki. Grâce à la convention signée, les associations déploieront leurs efforts afin de lutter contre toutes formes de travail dangereux auxquelles font face les mineurs entre 15 et 18 ans. En termes de financement, une évaluation de l’engagement permettra à ces associations de débloquer les fonds nécessaires. «Des objectifs sont fixés pour chacune des associations conventionnées qui se sont engagées sur un nombre d’enfants à réinsérer. Suite à cette évaluation les fonds nécessaires seront débloqués», confie Abdeslam Sedikki.

Durant la même cérémonie, une deuxième convention a été signée le 15 juillet. Le gouvernement s’allie également à 5 associations militantes pour l’égalité du genre dans le domaine du travail. Ces dernières, profitant du budget prévu par l’État, devront contribuer à l’ancrage de l’approche genre dans l’entreprise. Leur mission consiste à avertir ces femmes travailleuses à revendiquer leurs droits contre la discrimination au sein de l’entreprise. D’autre part, et conformément aux CIT, les ONG concernées organiseront des campagnes de sensibilisation auprès de ces femmes actives ainsi que leurs employeurs. Ces campagnes visent à leur faciliter l’accès au marché de l’emploi, à améliorer leurs conditions de travail, et à leur permettre de concilier entre leur vie familiale et leurs obligations professionnelles. Pour le ministre de l’emploi et des affaires sociales, l’alliance du gouvernement avec les 18 associations est fort prometteuse. D’après lui, «c’est ce genre de pratique, conjugué à d’autres menées par différents milieux, qui fera en sorte que ces actions réussissent», confie-t-il.

Maryem Laftouty
(journaliste stagiaire)

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