Société

Triple viol d’une mineure de 13 ans

© D.R

Elle n’a plus donné signe de vie depuis deux jours. C’est la première fois qu’elle disparaît ainsi. A-t-elle été kidnappée ? Si oui, qui l’a enlevée? Comment ? Ou bien s’agit-il seulement d’une fugue? Si oui, pourquoi a-t-elle tourné le dos à son foyer paternel et a pris la fuite ? Où se trouve-t-elle maintenant ? Dans un hôpital? Au commissariat de police? À l’arrondissement urbain? Les parents de cette jeune fille âgée à peine de 13 ans ne savent plus où donner de la tête. Elle ne fréquentait que ses amies et ses voisines de quartier à Kasbat Tadla, ainsi que ses oncles et tantes résidant dans la même ville.
Sauf que la jeune fille n’a passé les deux nuits chez personne d’entre eux. Ses parents l’ont cherchée partout, ont frappé à plusieurs portes. En vain. «Elle est chez Mohamed, le gérant du publiphone qui se situe au quartier Pam…Sa maison se situe au quartier Boudraâ », a confié un jeune voisin à la mère qui sanglotait sans cesse, jour et nuit. Que fait-elle chez lui ? L’a conduite de force à sa maison ou l’a-t-elle accompagné de son propre gré ? Sa mère et son père se sont rendus audit quartier, à la recherche du publiphone. Ils pensent y rencontrer Mohamed pour l’interroger sur leur fille. Seulement, son rideau est baissé. Cela fait deux jours qu’il n’a pas ouvert sa boutique, leur confient quelques voisins. Les parents de la petite fille n’ont plus le choix. Il faut le chercher chez lui, au quartier Boudraâ.
« Oui, oui, une fille, d’une dizaine d’années se trouve chez lui depuis quelques jours », leur confie une voisine qui ne se souvient pas du nombre des jours. Elle l’a remarquée, la veille, entrer chez lui, en son compagnie. « Elle porte un blue jean, un tricot en laine blanche et une espadrille », ajoute la voisine aux parents de la jeune fille. Ces derniers se sont sentis un peu rassurés qu’elle séjourne chez lui de son plein gré. Personne ne l’a obligée à y rester. Mais comme stipulé par la loi, toute mineure se trouvant loin de ses parents contre leur gré est considérée comme étant détournée. Ce jour-là, il était déjà 22h. Les parents n’ont pas osé frapper à la porte de Mohamed. Ils ont peur d’être violentés et ont décidé de recourir à la police. Cette dernière s’est dépêchée, une fois alertée, au quartier Boudraâ. Les policiers ont frappé à maintes reprises à la porte. Personne ne l’a ouvert.Des badauds se sont attroupés autour des policiers et leur ont expliqué qu’ils ont remarqué la petite fille avec Mohamed.
« Ils sont à l’intérieur, je les ai vus, il y a une heure et demie », confie un jeune homme aux policiers qui frappaient toujours à la porte. 23h a sonné et la porte était toujours fermée. Que devaient-ils faire ? Les limiers ne peuvent pas y entrer par force. La loi le leur interdit. Deux d’entre eux ont monté la garde devant ce domicile jusqu’au petit matin. À ce moment-là, ils ont de nouveau frappé à la porte, appelé Mohamed et demandé à la petite fille de sortir. Il est sortie, suivie du propriétaire du publiphone. Soumis aux interrogatoires, ce dernier, la trentaine, a avoué avoir entretenu une relation avec la petite fille, qui a choisi de passer des nuits chez lui. Elle lui aurait expliqué, selon ses déclarations, avoir été pourchassée par ses parents et il a accepté de l’accueillir chez lui pour partager le même lit. Pour sa part, la jeune fille a expliqué aux enquêteurs avoir été encouragée par Mohamed de l’accompagner pour séjourner chez lui quelques jours.
Elle a expliqué qu’après l’avoir violée et donc dépucelée, il l’a confiée à deux autres jeunes hommes, qui l’ont violée à tour de rôle. Après quoi, elle n’a pu rejoindre sa demeure et elle a décidé de rester avec lui. Mohamed a été traduit en état d’arrestation devant la Cour d’appel de Beni Mellal. Alors que ses deux complices sont toujours activement recherchés.

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