Société

Un enfant brûlé dans des circonstances ambiguës

© D.R

Jeudi dernier, Oussama, un enfant âgé de 2 ans, a été administré au service des brûlés à l’hôpital d’enfants de Rabat. La moitié du corps de l’enfant est brûlée.«Le thorax a été touché par des brûlures au premier et second degrés. Le visage a été épargné», affirme un responsable de l’hôpital d’enfants avant d’ajouter que « les brûlures ont été causées  par de l’eau bouillante. Les soins se font au bloc opératoire». L’état de santé du petit Oussama, qui est un enfant abandonné du centre Lalla  Meryem de Rabat, est stable, rassure-t-on auprès de l’hôpital.  Mais que s’est–il véritablement passé au centre Lalla Meryem ? Difficile de répondre à cette question. Contactée par ALM, Najia Adib, présidente de l’association «Touche pas à mon enfant», qui se trouvait, lundi 11 août 2008 en fin de journée, dans la chambre du petit Oussama, a affirmé que l’enfant portait également des brûlures au niveau des membres inférieurs et que ceux-ci étaient graves. «Le petit garçon ne va pas bien du tout. Son état de santé est déplorable. Il est enveloppé de pansements au niveau du corps et  ne cesse de pleurer. A cause de la douleur, il a du mal à s’endormir», indique-t-elle. Et ce n’est pas tout. Mme Adib a également constaté des brûlures anciennes au niveau des fesses du petit garçon. «Oussama  a également des traces de griffe au niveau du visage », précise la présidente de l’association «Touche pas à mon enfant». La direction de l’établissement concerné est restée injoignable. Cela étant, un membre du personnel du centre Lalla Meryem qui a recquis l’anonymat a confirmé les faits et a déclaré qu’«une employée du centre avait mis Oussama dans la baignoire pour lui faire sa toilette. Elle devait sortir pour un moment et avait laissé l’enfant tout seul dans la baignoire. Celui-ci a ouvert le robinet d’eau chaude et s’est brûlé». Comment peut-on se permettre de laisser un enfant de 2 ans tout seul dans une baignoire avec tous les risques de chute, de brûlure, de noyade… Les enfants nécessitent une attention particulière.
Ce cas remet en question le manque de surveillance  des enfants résidant à l’orphelinat. Alors que nous mettions sous presse, Mme Adib est parvenue à interroger le petit Oussama, qui lui a révélé qu’il n’avait jamais ouvert le robinet d’eau chaude. La présidente de l’association a également remarqué que la femme qui accompagnait le petit Oussama tremblait et avait peur que l’enfant dévoile la vérité. Rappelons qu’en 2005, l’affaire de l’orphelinat d’Aîn Chok avait fait la Une des journaux. Suite à une visite-surprise à l’orphelinat, Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait constaté  que celui-ci  ressemblait à un véritable champ de ruine. Le Souverain avait alors  immédiatement ordonné l’ouverture d’une enquête, la réalisation d’un audit et la restructuration de l’administration de cette association. A quand le tour des autres établissements similaires pour en finir avec ces tragédies?

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