Société

Un médecin au chevet de la formation

Le regard confiant, la démarche sûre, Saïd Oulbacha semble à l’aise dans son nouveau poste de secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Emploi, des Affaires sociale et de la Solidarité chargé de la Formation Professionnelle. Et pour cause, cet homme âgé de 43 ans aime les défis. Les difficultés ne l’ont jamais effrayé. Il les affronte avec une volonté inébranlable.
En effet, ce père de trois enfants a gravi toutes les marches pour arriver au sommet. Issu d’une famille modeste, élevé au milieu de quatre soeurs et quatre frères, la vie n’a pas été une partie de plaisir pour lui. Ce qui l’a le plus aidé, comme il tient à le préciser, c’est l’éducation qu’il a reçue. «J’ai commencé mon parcours scolaire dans une école coranique», affirme-t-il en souriant avant d’ajouter : «Les premiers mots de l’arabe classique que j’ai appris ont été des versets de Coran».
Elève brillant, il décroche son baccalauréat et s’inscrit à la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat. Il ne l’a toujours pas quittée, une vingtaine d’années plus tard. Le concours d’internat qu’il a réussi à passer, en cinquième année de ses études, lui ouvre la porte de l’enseignement supérieur. Il se spécialise en chirurgie viscérale, chirurgie endocrinienne, coeliochirurgie et cancérologie digestive. Il fréquente les mêmes amphis et salles de cours que d’habitude mais en faisant, cette fois-ci, face à toute une classe d’étudiants. Et il continuera de briller jusqu’à devenir professeur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique au sein de la même faculté.
Fin 1995, l’heure de gloire sonna pour ce chirurgien. Il réussit à mettre au point une nouvelle technique en matière de cancer du rectum bas. Une découverte personnelle qui permet aux patients qui ont subi une ablation du rectum de pouvoir vivre normalement. Moins coûteuse, cette technique leur évite les désagréments des traditionnelles méthodes utilisées à l’époque. Cette découverte sera vite adoptée à l’échelon international.
Ses origines berbères (de Sfassif à côté de Khémisset) le prédestinent à rejoindre les rangs du Mouvement Populaire. Sous l’étendard de cette formation politique, il sera élu vice-président de la commune urbaine Yaacoub Mansour à Rabat de 1992 à 1997, et membre de la communauté urbaine de Rabat la même période. En 1998, il sera porté à la tête du Conseil préfectoral de la capitale du Royaume. La consécration de ce parcours politique demeure sa nomination au sein du gouvernement Jettou. Ceci n’a pas été sans quelques mécontents au sein même de son parti. «C’est une bonne chose.
Les luttes intestinales au sein des partis politiques dénotent d’un esprit démocratique puisque tout peut être dit et discuté», commente-t-il. Seulement, ces députés mécontents ont failli ne pas soutenir le gouvernement de Driss Jettou. Il répond tout calmement que ces événements ont été amplifiés par les médias, au sein du Mouvement Populaire en tout cas.
Cet habitué des tumeurs, des inflammations et des maux saura-t-il réanimer un secteur jusque-là comateux ? Pour toute réponse, nous aurons droit à un large sourire. Le diagnostic, Saïd Oulbacha l’a déjà fait. « Une politique multi-sectorielle est nécessaire afin d’insuffler une nouvelle dynamique au secteur. La formation professionnelle doit s’étendre à tous les domaines, les NTI, le tourisme, le textile entre autres », affirme-t-il. Avant d’ajouter avec une lueur dans les prunelles : « Même le médical et le para-médical seront touchés ».

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