Société

Un petit tour qui se termine par un viol

© D.R

Abdelouahed et Halima, âgés respectivement de 28 et de 24 ans, viennent de quitter le bureau de la brigade mondaine de la police judiciaire de Settat, et montent dans le fourgon. Ils n’échangent ni regards, ni paroles. Ils semblent être des adversaires, voire des ennemis. Le chauffeur tourne le contact et démarre à destination du siège de la Cour d’appel. Le chef de la brigade se tourne vers Halima, la scrute minutieusement avant de se mettre à lui expliquer qu’elle n’aurait pas dû accompagner quelqu’un qu’elle ne connaissait même pas à une heure si tardive.
“Tu es instruite et consciente“, lui précise-t-il sur un ton de reproche. Le visage de Halima, qui baisse la tête, rougit de pudeur. Deux larmes coulent lentement de ses beaux yeux. Le policier s’adresse à Abdelouahed pour lui reprocher d’avoir profité d’une erreur commise par une fille confiante en lui. Ce dernier ne répond même pas. Il semble être conscient de son erreur comme Halima.
Le fourgon arrive à destination et les concernés accèdent au siège de la Cour d’appel et se présentent devant le substitut du procureur. Ce dernier feuillette le procès-verbal, lève les yeux pour regarder Halima et lui demander de lui raconter la vérité et rien que la vérité. Après des secondes interminables de silence, elle se décide enfin à répondre.
C’était lundi. Lorsqu’elle marchait paisiblement au centre ville, une voiture roulant à faible vitesse passe près d’elle tandis que le conducteur lui proposait de monter. Dans un premier temps, elle détourne son regard et ne répond pas aux avances. Puis Abdelouahed gara sa voiture et descendit pour se diriger vers elle, se présentant et l’invitant à aller boire un pot.
Elle refusa. Il récidive en lui expliquant qu’il souhaitait entretenir une sérieuse relation amicale avec elle. Sinon, il se contenterait de son numéro de téléphone.
Cette fois, elle ne refuse pas et lui livre le numéro après avoir noté le sien. Abdelouahed remonte dans sa voiture et part. Le lendemain, il lui téléphone. Cette fois elle accepte de le rencontrer. Il la rejoignit au lieu du rendez-vous, la prit dans sa voiture et prit la direction de la sortie de la ville. Ils conversaient amicalement. Elle commença à s’interroger sur la destination. Il lui expliqua qu’il voulait seulement fuir les murs de la ville pour se sentir plus libre. Mais une fois arrivé à un lieu désert, où les passants se font très rares, il s’arrête. Surprise, Halima demande à Abdelouahed de la ramener immédiatement. Voyant qu’il ne bougeait pas, la jeune fille commence d’abord à sangloter puis à hurler. Sous le coup de la panique, elle a poussé la portière, et s’est jetée dehors. L’homme est sorti à sa poursuite, il l’a saisie par la main, l’a giflée et lui a annonçé qu’il avait envie d’elle. L’ayant ramenée de force dans la voiture, il la déshabilla en déchirant ses vêtements et la viola sans aucune pitié.
Halima racontait son histoire au substitut du parquet général en pleurant. Elle reprit son récit en expliquant qu’Abdelouahed n’hésitait pas à la violenter à chaque fois qu’elle le suppliait de la relâcher. Quand il a fini, il a conduit sa voiture jusqu’à son quartier pour se débarrasser d’elle en lui demandant de descendre. A ce moment, elle a noté le numéro d’immatriculation de la voiture. C’est le principal indice qui a permis aux limiers de la police judiciaire de mettre la main sur Abdelouahed, commerçant de son état. Ce dernier a rejeté en bloc les accusations de Halima expliquant qu’elle l’a accompagné de son plein gré. Une déclaration qui ne semble pas avoir convaincu le représentant du ministère public qui a envisagé de garder Abdelouahed en détention préventive.

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