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Un virus faiblement pathogène au Maroc : La prévention et la lutte contre l’influenza aviaire en débat à Tanger

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Près de 250 vétérinaires et professionnels du secteur avicole étaient en conclave, les 2 et 3 novembre, dans la ville du détroit.

C’était à l’occasion de leurs journées scientifiques internationales annuelles organisées cette année sous le thème «Nouveaux enjeux en aviculture : prévention et lutte contre l’influenza aviaire et alternatives aux antibiotiques». Initiées par l’Association marocaine de pathologie aviaire (AMPA) en collaboration avec l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), ces dixièmes journées, qui se sont tenues sous l’égide du ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, ont été une occasion pour discuter et enrichir les débats sur les sujets d’actualité et l’objectif principal de cette manifestation. «Ces journées scientifiques sont consacrées aux débats sur la lutte contre le fléau de l’influenza aviaire introduite au Maroc par le biais du virus H9N2 qui est faiblement pathogène, mais il n’empêche qu’économiquement, il peut faire beaucoup de dégâts», a indiqué le président de l’AMPA, Abdellah Benothmane, à l’issue de l’ouverture des travaux de cette dixième édition.

Ce dernier a souligné l’importance de ce genre de manifestations pour le secteur avicole, dont l’apport sur l’économie nationale est considérable. Surtout qu’en 2017, ce secteur a pu réaliser, a fait part M. Benothmane, une production de 490 millions de poussins et 550.000 tonnes de poulet de chair, 10,8 million de dindonneaux et 1,8 milliards d’œufs. Ce qui a permis à l’ensemble de la filière avicole dont les activités tournées à l’export de «générer 145.000 emplois directs et 330.000 emplois indirects», a-t-il précisé.    

Selon les organisateurs, le choix de Tanger pour la tenue de ces dixièmes journées n’est pas dû au hasard. «La région est connue pour une forte activité avicole. Elle dispose d’environ 650 unités d’élevage de poulet de chair et six élevages de reproducteurs de poulet de chair, auxquels s’ajoutent trois couvoirs et un parc de transport très important des volailles vivantes et celui des œufs», a indiqué Mohammed Zardoune, directeur régional de l’ONSSA de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, faisant remarquer que «95% des unités sont autorisées par les services vétérinaires de l’ONSSA et sont soumises à un contrôle, un suivi régulier et selon un programme annuel de contrôle bien défini».

Il est à noter qu’en plus de la situation de l’influenza aviaire, les intervenants ont mis en avant, lors de la première journée, les moyens de diagnostic, de prévention et des enseignements à déduire trois ans après l’introduction de ce virus qui est faiblement pathogène au Maroc. Les débats ont porté, lors de la deuxième journée, sur la problématique de l’antibio-résistance et les alternatives aux antibiotiques dans ce secteur. «Cette thématique revêt une grande importance et s’inscrit dans le concept «One Health» dont le Maroc est pleinement engagé auprès des organisations internationales», selon les organisateurs.

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