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Une campagne électorale sur fond de pollution: Des rues et des avenues en paient le prix !

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La chaussée est jonchée de papiers glacés illustrés, représentant les différents partis. Et dire que le Maroc se prépare à accueillir l’un des plus grands événements environnementaux à l’échelle internationale, la COP22.

Plus que quelques heures nous séparent du jour fatidique. Les résultats des élections seront dévoilés. La compétition est assez rude, et les partis usent de tous leurs moyens pour arracher les voix des électeurs. Affiches, flyers, meetings, caravanes de communications… tous les moyens sont bons pour faire connaître son programme. En effet, depuis une semaine environ, on remarque l’activité des jeunes qui soutiennent les partis, comme à leur habitude pour chaque élection. Ils sillonnent avec énergie les rues et les avenues de Casablanca, interceptant les passants afin de solliciter leurs votes.

En présentant les flyers aux citoyens, ces jeunes sont convaincus que plus ils en distribuent, plus c’est efficace. Cependant, ce sont les rues et les avenues de la grande ville qui en paient le prix.
En arpentant le boulevard Hassan Sghir ce matin à destination de Derb Omar, le paysage est révoltant. La chaussée est jonchée de papiers glacés illustrés, représentant les différents partis. Et dire que le Maroc se prépare à accueillir l’un des plus grands événements environnementaux à l’échelle internationale, la COP22. On se demande si les vrais responsables sont ces jeunes «recrutés» par les partis partisans, qui «se permettent» de jeter des papiers de différents formats, et différentes couleurs. «C’est vrai qu’il faut marquer notre passage. Mais les consignes des responsables ont été très claires cette année: il nous est strictement interdit de jeter les papiers par terre, contrairement aux campagnes précédentes, confie un jeune. Mais visiblement ces instructions ne sont pas appliquées par tous. Un peu plus loin, un autre groupe de jeunes sur l’avenue Moulay Youssef, ne semble pas s’en préoccuper. Ils n’accordent aucune importance à l’aspect environnemental.

Certains d’entre eux continuent même à éparpiller les papiers de manière volontaire. Heureusement qu’ils ne sont pas nombreux ! Car il y a des partis qui prennent en considération la dynamique environnementale du pays. «Dans chaque groupe, nous avons deux membres chargés uniquement de la collecte des flyers qui sont jetés par les personnes que nous abordons, après notre passage», apprend-on du responsable d’un autre groupe de jeunes. Enfin, si les rues de Casablanca peinent cette semaine à retrouver un degré de propreté convenable, ceci serait en partie aussi la responsabilité du citoyen lui-même.

A première vue, les bonnes pratiques environnementales ne sont pas encore ancrées dans l’esprit de tout un chacun, surtout au niveau de certains quartiers populaires. Certes, il est clair que la problématique des «déchets électoraux» ne durera que quelques jours. Certains partis se sont même engagés à faire le suivi après les élections pour atténuer les dégâts. La question qui se pose maintenant est : ne serait-il pas temps de changer de stratégie de communication, lors de la prochaine campagne électorale, surtout à l’ère où l’on parle d’une «politique qui se numérise» ?

Maryem Laftouty
(Journaliste stagiaire)

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