Société

Une dispute tourne au meurtre

© D.R

Y.D était chez lui au douar Bouâdel à Taounate. Cet homme de trente ans, sans profession, passait le plus clair de son temps chez lui, à consommer du haschich. Il a certes travaillé après avoir quitté les bancs de l’école au niveau du primaire. Mais il a été expulsé à maintes reprises suite à ses comportements nerveux. Bref, Y.D est un jeune, méchant, qui s’emporte pour la moindre raison et perd tout contrôle sur lui-même. Il explose pour un oui ou pour un non. C’est ce qui lui est arrivé en ce mardi 19 avril, dans l’après-midi. Il fumait une cigarette, quand sa petite nièce de quatre ans est venue chez lui en pleurant. Y.D ne savait pas ce qui lui est arrivé. Elle sanglotait à chaudes larmes. Il l’a saisie entre ses bras, lui a demandé de se calmer, de cesser de pleurer, de lui raconter ce qui lui était arrivé. Seulement, elle n’arrivait pas à retenir ses larmes. Elle a continué à pleurer sans lui dire quoi que ce soit. Y.D l’a cajolée et l’a caressée pour qu’elle cesse de pleurer. Mais en vain. Il a appelé sa mère. Cette dernière l’a rejoint en tentant de savoir ce qui se passait. A-t-elle été malmenée par quelqu’un ? A-t-elle été violée, insultée? Aucune réponse.
La fillette continuait à pleurer. Il fallait attendre plus d’une demi-heure pour arriver à connaître les raisons de ses pleurs. Elle leur a raconté qu’elle jouait avec son petit voisin, Mohamed. Quelques instants plus tôt, il avait frappé violemment la petite fille sans raison apparente avant de s’enfuir chez lui. Aussitôt, Y.D s’est levé pour s’habiller et s’est apprêté pour sortir en compagnie de sa nièce. Il semblait très énervé. Sa sœur a tenté de le calmer, de lui demander de renoncer d’aller chez la famille du petit garçon de lui expliquer qu’ils sont tous les deux des enfants. Y.D, qui n’a pas pu tenir ses nerfs, a pris sa nièce  dans ses bras et est sorti à destination de la maison de la famille de l’enfant, distante d’à peine quelques mètres. Y.D a frappé violemment à la porte. Personne ne lui a ouvert. Il a continué à frapper et a demandé aux parents de l’enfant de sortir pour leur parler. Quelques instants plus tard, une femme est apparue sur le seuil de la porte.  Elle lui a lancé à haute voix : «Qu’est-ce qu’il y a pour frapper ainsi ?».
Y.D lui a répondu que son fils a malmené sa nièce. «Et qu’est-ce que tu veux au juste, le frapper ?», lui a-t-elle demandé sur un ton nerveux. La tante de l’enfant est sortie également de la maison.  Très agitée, elle lui a demandé d’aller quérir la police. Y.D a commencé à les insulter. Les deux femmes n’ont pas avalé leurs langues. Au contraire, elles l’ont abreuvé d’injures au point qu’il a tenté de les maltraiter. Les voisins sont intervenus pour empêcher que l’irréparable ne se produise. «Je vais revenir pour vous rééduquer toutes les deux, filles de… », leur a lancé Y.D avant de retourner chez lui. Sans que sa sœur ne s’en rende compte, il s’est saisi d’un couteau et a laissé sa nièce à la maison pour retourner chez la famille de l’enfant. À ce moment, les deux sœurs sont parties chez leurs parents demander à leur père, Ahmed. K, âgé de 70 ans, d’intervenir.
Sans perdre de temps, ce dernier les a accompagnées pour les défendre. En arrivant, le père a trouvé déjà Y.D qui insultait à haute voix, le couteau à la main. Le septuagénaire s’est avancé vers lui et lui a demandé de se taire et de respecter ses deux filles. Y.D, qui était hors de lui a injurié même Ahmed et l’a traité de vieux proxénète, père de filles de joie. Enervé, le sexagénaire a brandi sa canne s’apprêtant à asséner un coup à Y.D. Ce dernier s’est avancé vers le vieillard, lui a arraché la canne avant de lui asséner un coup de couteau juste à côté du cœur. Après quoi, le jeune homme a pris la poudre d’escampette. Le lendemain, il s’est présenté aux gendarmes pour avouer son crime. Le vieillard a rendu son dernier soupir quelques minutes après son agression.

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